22 février 2010
ORLANDO
au Mozambique
Orlando, aux yeux bien trop vides, au fusil bien trop grand, je
l’ai rencontré là-bas, à Maputo. Il avait plusieurs balles dans le
dos. Il s’était mis à courir pour qu’on le tue par balles…
Je me souviens de l’hôpital de Maputo. D’autres enfants
gisaient, taillés à l’arme blanche…
Et comme je demandais à Orlando ce qu’il ferait plus tard
quand il serait guéri, il me dit sans me regarder :
«Quand je serai grand, je voudrais devenir un enfant…»
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TRISTAN CABRAL
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