28 avril 2010
IL ARRIVE
Il arrive
qu’on ne possède plus
qu’une force enlisée
qu’on ne discerne que le passage
vide déserté…
Alors on cherche
les mots humains
à dire…
Mais, rien.
On s’égare on se défait
on se dilue.
Rien ne reste
qu’une buée un étouffement.
On n’atteint plus
on n’entend plus
sinon le bruit des mains affolées
le froid d’une déchirure.
Sinon, rien.
On sait que tout sera
à reprendre
qu’il faudra porter
notre inertie ou l’ignorer.
On sait l’à peine frémissant
de notre existence.
On sait. On ne répond plus.
On sait l’appel
lointain inaccessible
infiniment résonnant
infiniment blessant.
On sait l’irréalité
l’absence insupportable
où une prière seule pourrait…
Mais, rien.
.
AGNES SCHNELL
.
Commentaires