QUI SERRE LA CEINTURE ?
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Un gouvernement
très habile, sans aucun doute! Après la main de fer sur les retraites,
le fiasco de l'équipe de France et de ses dirigeants, un Mondial
calamiteux et encore plus coûteux, des chiffres et un bilan alarmants
qui touchent la santé et les fondements des récentes stratégies
politico-financières, voici un tour de maître des magiciens du pouvoir
...
Comment faire du neuf avec de l'ancien? Ou plus simplement,
comment destituer, minimiser une contestation majeure de la rue et de
l'opinion en lui fauchant l'herbe sous les pieds, puis déclarer sans
ménagement une coupe réglée de ce qui fût pendant des décennies les
faveurs du pouvoir, de l'ascension, les subsides substantiels des
strapontins politiques. Aujourd'hui, ce sont les maîtres que l'on va
plaindre alors que les valets seront fustigés et déclarés indignes du
noble sursaut national...
Quels élans de
commisération, Madame, Monsieur, en ces temps de crises larvées et de
rigueur dont seuls les bas salaires accusent de réels coups et ne se
relèvent jamais!
Les hommes politiques et les technocrates ont
cette outrecuidance de se limiter aujourd'hui, de devenir enfin
raisonnables, à grands renforts d'annonces et de spectacles, concédant à
l'austérité et à la solidarité d'une hypothétique République
irréprochable, ces fantaisies, aises, fonds secrets, garden-party, frais
exagérés de réception, gardes rapprochées de chacun de nos ministres et
de leurs secrétaires d'État, sans oublier les équipes de cabinets
tellement nombreuses qu'elles assurent en définitive les plus
grandiloquentes de nos réceptions nationales, les figurants les plus
assidus.
Après avoir élimé
le corps enseignant, laissant présager des plus mauvaises augures quant
à l'efficacité de notre système éducatif et de la recherche,
Il
fallait oser, entreprendre ce lessivage, s'attaquer à une pléthore
d'agents de l'État dont ont se prend à croire aujourd'hui qu'ils
n'eussent jamais été nécessaires, indispensables, ce qui ne saurait être
le cas de l'instituteur ou de l'enseignant en charge d'une classe de
plus de 25 élèves, utile dans sa simplicité, son unicité au devenir de
la Nation depuis l'école publique et laïque.
Notons toutefois,
prenons acte de la déclaration d'intention avec intérêt et
discernement!
Robotisation,
informatisation, mécanisation, bureautique, quelles providentielles
compétences et savoirs-être toucheraient donc la haute administration au
point de se priver brutalement et sans sommations de leurs affidés?
Nous
découvrons, à demi masqués, déjà dénoncées, les innombrables avantages
du centralisme jacobin qui tombent lourdement sur la scène publique
comme un couperet et en révèle les arènes impitoyables, les arcanes
froides de la décision, de la maintenance et de la gestion de l'argent
public.
Le mérite va-t-il
aussi jouer dans la cour des grands et à quels prix? Qui va valser? La
chasse à courre est ouverte et promet d'être épique!
Mais, sous le
couvert trompeur de ces mesures - qui à n'en point douter devraient
constituer une manne non négligeable, il faut encore leur faire
confiance, le protocole était de taille - les grands promoteurs de ce
ménage récurrent, pérenne, semble -t -il et déjà programmé de longues
dates, espèrent tuer le ver dans la même corbeille de fruits.
En
effet, ils s'allègeraient du superflu, de ces privilèges fastueux, de
ces " habitus " quasi impériaux ou étatiques, se privant de caviar ou de
somptueuses résidences assorties des plus belles limousines, enfin rien
qui au demeurant n'altérerait en quoique ce soit le train de vie
mensuel et le quotidien de nos hauts fonctionnaires.
Il est plus aisé,
lorsque l'on gravite au sommet de l'échelle des salaires, de se voir
brutalement et collectivement dépossédé, dans un grand effort national
revigorant au creux de la vague, des gâteries de l'état que le vote
démocratique avait intronisé et légitimé sur les recettes de l'argent
public à chaque grande échéance électorale.
L'opinion est
bonne et miséricordieuse, peu regardante, elle fait dès lors allégeance
envers celles et ceux qui gouvernent, envers cette souveraineté
intouchable et avant tout défendable quoiqu'il advienne
Pendant
ce temps, " Pauvre Martin, pauvre Misère ", le quidam de la rue,
l'ouvrier, le travailleur à la chaîne, le prolétaire, le sans papier,
l'emploi précaire, le chômeur, tout ce grand monde qui trime, en prend
pour au minimum cinq ans de plus de cotisations dans des secteurs
d'activités on ne peut plus pénibles et voit un acquis social de
civilisation s'écrouler avec lui. Il ne comprend pas ce coup d'épée dans
le dos, lui qui hésite à s'acheter un steak en promo par semaine ...
Sanction
ou verdict sans appel, non à l'encontre des artisans de cette gestion,
de cette débâcle mais Ô comble! vers celles et ceux qui des décennies
durant cotisent - hors des garden party - pas à pas, jour après jours,
sans rechigner, brandissant tout juste mille euro le mois pour vivre et
en se privant pour manger.
C'est le paradoxe infernal des démocraties
modernes ravalées à grands coups de capitaux aux rangs méprisants des
grands duchés Moyenâgeux.
C'est un point de vue, détaché, apolitique
et non partisan de surcroît, juste dirigé contre l'offense que l'on
porte aux locutions de justice sociale, de liberté, de fraternité,
d'égalité.
Alignez, Messieurs, vos modalités de calcul et de
réversion de vos pensions de multiples retraites sur celles de la rue,
sur l'obole des masses. Il ne nous appartient pas de réparer vos énormes
bévues et lacunes sur les plans financiers, économiques et social. Car
ce dont vous vous disposez à supprimer ne serait en définitive qu'une
infime partie de ce qui a été pris à la nation toute entière, qui
s'élève depuis des lustres à des centaines de milliards d'Euro, et cela,
que vous arboriez ou non les oriflammes du pouvoir, à droite ou à
gauche, rarement au centre ou vers l'extrême... De mon seul point de
vue, une pléthore de chauffeurs, de jets, d'appartements de fonctions,
de limousines, de voyages d'affaires bien entourés, de personnels, enfin
tout ce qui constituerait le " Mammouth à dégraisser" cher à Mr Allègre
ou à l'État n'aura jamais aidé au recouvrement et à l'équilibre de ces
domaines ou portefeuilles sinistrés qui affectent aujourd'hui la réalité
politique dans son ensemble. Observons ce qui se passe à la Sécurité
Sociale !
Ces décisions s'alignent à la hauteur des enjeux et des
risques de dérapages sociétaux qui s'annoncent ou s'avèrent imminents à
la rentrée prochaine. C'est un joli coup de poker ou d'échec; mais
attention à la rue qui sommeille, la pilule sera dure à avaler et
surement sans effets durables, un simple effet placébo tout au plus, une
bombe à retardement.
En outre, le monde de l'euro aura bien asservi
les masses et les bas salaires dans une société qui ne brandit que les
faire-valoir de la surconsommation qu'il convient de porter par tous les
moyens pour glorifier un patronat absent de tous les grands enjeux et
caressé dans le sens du poil, redorant le blason des plus grandes
entreprises et des capitaux boursiers. Et de cela, il n'en est point
question!
La devise est simple: faire payer la masse pour rapporter
gros, ne rien concéder aux classes dites moyennes qui s'étendent, tandis
que l'élite étatique, se pose maintenant et très opportunément en
fusible et concède quelques luxes et apparats de vitrines pour faire en
définitive bon poids, bonne mesure face à des millions de mécontents et
d'électeurs résolument floués dans leurs intentions de vote.
Le tour sera
payant, quelques annonces de tours de vis bien placés pour nous faire
avaler le boa constrictor des retraites !
Le mondial, servi
à toutes les sauces, n'a rien à voir avec le moral des français, la
bonne santé de notre économie, les dépenses, la consommation ou
l'optimisme affiché çà et là aux détours des premiers péages du Sud.
Que
l'on nous prennent pas pour des idiots, nous ne seront jamais dupes
pour avoir démasqué et dénoncé des pratiques politiciennes
consternantes.
De là à dire que ces mesures d'économies au niveau de
l'état sont exemplaires et inédites, c'est une lapalissade ! Qui
ignorait que l'état excellait dans l'art du recevoir et des usages façon
Quai d'Orsay? Ce n'est tout au plus qu'un timide pas réalisé afin que
les plus hautes sphères de la société tutoient de temps en temps la
décence que lui imposerait une vraie démocratie.
Tout ce qui
affecte une démocratie va à l'encontre de la plus infime de ses libertés
et de son essor par le bas de l'échelle qui serre en définitive la
ceinture
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Selon l'Express, Le Chef de l'État, acquiert un Jet dont le prix s'élève à 180 Millions d'Euro, c'est une Bagatelle. L'an dernier - 14 Juillet 2009 -, et toujours selon l'Express, le Concert de Johnny Halliday sous la Tour Eiffel aurait coûté à l'État 3.110.000 Euro
Mais je tiens
aussi à envoyer toutes mes pensées affligées et compatissantes envers
toutes celles et tous ceux qui vont être victimes de ces mesures
drastiques de dégraissage. Un nombre surement très importants de
citoyens vont se retrouver le bec dans l'eau, connaître une baisse
vertigineuse de leurs chiffres d'affaire, une reconversion, du moins
provisoire hasardeuse et instable, enfin, le temps de cette mandature
aux abois qui ne sait plus où piocher
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