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EMMILA GITANA
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29 juin 2010

QUI SERRE LA CEINTURE ?

Bicentenaire - 1991 : Dans la jungle ou dans le zoo - Jean Ferrat






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Un gouvernement très habile, sans aucun doute! Après la main de fer sur les retraites, le fiasco de l'équipe de France et de ses dirigeants, un Mondial calamiteux et encore plus coûteux, des chiffres et un bilan alarmants qui touchent la santé et les fondements des récentes stratégies politico-financières, voici un tour de maître des magiciens du pouvoir ...
Comment faire du neuf avec de l'ancien? Ou plus simplement, comment destituer, minimiser une contestation majeure de la rue et de l'opinion en lui fauchant l'herbe sous les pieds, puis déclarer sans ménagement une coupe réglée de ce qui fût pendant des décennies les faveurs du pouvoir, de l'ascension, les subsides substantiels des strapontins politiques.  Aujourd'hui, ce sont les maîtres que l'on va plaindre alors que les valets seront fustigés et déclarés indignes du noble sursaut national...

Quels élans de commisération, Madame, Monsieur, en ces temps de crises larvées et de rigueur dont seuls les bas salaires accusent de réels coups et ne se relèvent jamais!

Les hommes politiques et les technocrates ont cette outrecuidance de se limiter aujourd'hui, de devenir enfin raisonnables, à grands renforts d'annonces et de spectacles, concédant à l'austérité et à la solidarité d'une hypothétique République irréprochable, ces fantaisies, aises, fonds secrets, garden-party, frais exagérés de réception, gardes rapprochées de chacun de nos ministres et de leurs secrétaires d'État, sans oublier les équipes de cabinets tellement nombreuses qu'elles assurent en définitive les plus grandiloquentes de nos réceptions nationales, les figurants les plus assidus.

Après avoir élimé le corps enseignant, laissant présager des plus mauvaises augures quant à l'efficacité de notre système éducatif et de la recherche,
Il fallait oser, entreprendre ce lessivage, s'attaquer à une pléthore d'agents  de l'État dont ont se prend à croire aujourd'hui qu'ils n'eussent jamais été nécessaires, indispensables, ce qui ne saurait être le cas de l'instituteur ou de l'enseignant en charge d'une classe de plus de 25 élèves, utile dans sa simplicité, son unicité au devenir de la Nation depuis l'école publique et laïque.

Notons toutefois, prenons acte de la déclaration d'intention avec intérêt et discernement!

Robotisation, informatisation, mécanisation, bureautique, quelles providentielles compétences et savoirs-être toucheraient donc la haute administration au point de se priver brutalement et sans sommations de leurs affidés?
Nous découvrons, à demi masqués, déjà dénoncées, les innombrables avantages du centralisme jacobin qui tombent lourdement sur la scène publique comme un couperet et en révèle les arènes impitoyables, les arcanes froides de la décision, de la maintenance et de la gestion de l'argent public.

Le mérite va-t-il aussi jouer dans la cour des grands et à quels prix? Qui va valser? La chasse à courre est ouverte et promet d'être épique!
Mais, sous le couvert trompeur de ces mesures - qui à n'en point douter devraient constituer une manne non négligeable, il faut encore leur faire confiance, le protocole était de taille - les grands promoteurs de ce ménage récurrent, pérenne, semble -t -il et déjà programmé de longues dates, espèrent tuer le ver dans la même corbeille de fruits.
En effet, ils s'allègeraient du superflu, de ces privilèges fastueux, de ces " habitus " quasi impériaux ou étatiques, se privant de caviar ou de somptueuses résidences assorties des plus belles limousines, enfin rien qui au demeurant n'altérerait en quoique ce soit le train de vie mensuel et le quotidien de nos hauts fonctionnaires.

Il est plus aisé, lorsque l'on gravite au sommet de l'échelle des salaires, de se voir brutalement et collectivement dépossédé, dans un grand effort national revigorant au creux de la vague, des gâteries de l'état que le vote démocratique avait intronisé et légitimé sur les recettes de l'argent public à chaque grande échéance électorale.

L'opinion est bonne et miséricordieuse, peu regardante, elle fait dès lors allégeance envers celles et ceux qui gouvernent, envers cette souveraineté intouchable et avant tout défendable quoiqu'il advienne

Pendant ce temps, " Pauvre Martin, pauvre Misère ", le quidam de la rue, l'ouvrier, le travailleur à la chaîne, le prolétaire, le sans papier, l'emploi précaire, le chômeur, tout ce grand monde qui trime, en prend pour au minimum cinq ans de plus de cotisations dans des secteurs d'activités on ne peut plus pénibles et voit un acquis social de civilisation s'écrouler avec lui. Il ne comprend pas ce coup d'épée dans le dos, lui qui hésite à s'acheter un steak en promo par semaine ...
Sanction ou verdict sans appel, non à l'encontre des artisans de cette gestion, de cette débâcle mais Ô comble! vers celles et ceux qui des décennies durant cotisent - hors des garden party - pas à pas, jour après jours, sans rechigner, brandissant tout juste mille euro le mois pour vivre et en se privant pour manger.
C'est le paradoxe infernal des démocraties modernes ravalées à grands coups de capitaux aux rangs méprisants des grands duchés Moyenâgeux.
C'est un point de vue, détaché, apolitique et non partisan de surcroît, juste dirigé contre l'offense que l'on porte aux locutions de justice sociale, de liberté, de fraternité, d'égalité.
Alignez, Messieurs, vos modalités de calcul et de réversion de vos pensions de multiples retraites sur celles de la rue, sur l'obole des masses. Il ne nous appartient pas de réparer vos énormes bévues et lacunes sur les plans financiers, économiques et social. Car ce dont vous vous disposez à supprimer ne serait en définitive qu'une infime partie de ce qui a été pris à la nation toute entière, qui s'élève depuis des lustres à des centaines de milliards d'Euro, et cela, que vous arboriez ou non les oriflammes du pouvoir, à droite ou à gauche, rarement au centre ou vers l'extrême... De mon seul point de vue, une pléthore de chauffeurs, de jets, d'appartements de fonctions, de limousines, de voyages d'affaires bien entourés, de personnels, enfin tout ce qui constituerait le " Mammouth à dégraisser" cher à Mr Allègre ou à l'État n'aura jamais aidé au recouvrement et à l'équilibre de ces domaines ou portefeuilles sinistrés qui affectent aujourd'hui la réalité politique dans son ensemble. Observons ce qui se passe à la Sécurité Sociale !

Ces décisions s'alignent à la hauteur des enjeux et des risques de dérapages sociétaux qui s'annoncent ou s'avèrent imminents à la rentrée prochaine. C'est un joli coup de poker ou d'échec; mais attention à la rue qui sommeille, la pilule sera dure à avaler et surement sans effets durables, un simple effet placébo tout au plus, une bombe à retardement.
En outre, le monde de l'euro aura bien asservi les masses et les bas salaires dans une société qui ne brandit que les faire-valoir de la surconsommation qu'il convient de porter par tous les moyens pour glorifier un patronat absent de tous les grands enjeux et caressé dans le sens du poil, redorant le blason des plus grandes entreprises et des capitaux boursiers. Et de cela, il n'en est point question!
La devise est simple: faire payer la masse pour rapporter gros, ne rien concéder aux classes dites moyennes qui s'étendent, tandis que l'élite étatique, se pose maintenant et très opportunément en fusible et concède quelques luxes et apparats de vitrines pour faire en définitive bon poids, bonne mesure face à des millions de mécontents et d'électeurs résolument floués dans leurs intentions de vote.

Le tour sera payant, quelques annonces de tours de vis bien placés pour nous faire avaler le boa constrictor des retraites !

Le mondial, servi à toutes les sauces, n'a rien à voir avec le moral des français, la bonne santé de notre économie, les dépenses, la consommation ou l'optimisme affiché çà et là aux détours des premiers péages du Sud.
Que l'on nous prennent pas pour des idiots, nous ne seront jamais dupes pour avoir démasqué et dénoncé des pratiques politiciennes consternantes.
De là à dire que ces mesures d'économies au niveau de l'état sont exemplaires et inédites, c'est une lapalissade ! Qui ignorait que l'état excellait dans l'art du recevoir et des usages façon Quai d'Orsay? Ce n'est tout au plus qu'un timide pas réalisé afin que les plus hautes sphères de la société tutoient de temps en temps la décence que lui imposerait une vraie démocratie.

Tout ce qui affecte une démocratie va à l'encontre de la plus infime de ses libertés et de son essor par le bas de l'échelle qui serre en définitive la ceinture

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Selon l'Express, Le Chef de l'État, acquiert un Jet dont le prix s'élève à 180 Millions d'Euro, c'est une Bagatelle. L'an dernier - 14 Juillet 2009 -, et toujours selon l'Express, le Concert de Johnny Halliday  sous la Tour Eiffel aurait coûté à l'État 3.110.000 Euro

Mais je tiens aussi à envoyer toutes mes pensées affligées et compatissantes envers toutes celles et tous ceux qui vont être victimes de ces mesures drastiques de dégraissage. Un nombre surement très importants de citoyens vont se retrouver le bec dans l'eau, connaître une baisse vertigineuse de leurs chiffres d'affaire, une reconversion, du moins provisoire hasardeuse et instable, enfin, le temps de cette mandature aux abois qui ne sait plus où piocher

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Jet_prive_Interieur

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