CHANTS BERBERES DE KABYLIE...Extrait de l'introduction
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J'écris pour les autres, pour ceux qui ne sont plus des enfants.
Ceux-ci ont perdu le sentiment de leur fraternité avec toutes les choses créées, et le pouvoir de communier avec la nature; ils ont perdu la virginité de l'âme, le don de saluer dans chaque minute une imprévisible et parfaite création. J'aime à croire, pour l'amour des hommes, que leur enfance n'est qu'endormie, car le paradis, celui du ciel et celui de la terre, est le royaume des Enfants et de ceux qui leur ressemblent. La culture, qui se moque du savoir technique, peut aider chacun de nous à retrouver, à travers le
kaléidoscope des paysages spirituels, le pays innocent miraculeusement préservé au fond de lui-même, et le rythme fondamental du sang, le courant de son propre écoulement vers la mort, accordé aux rythmes de la création.
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JEAN EL MOUHOUB AMROUCHE
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