1 février 2011
RIVIERE VIVE
La rivière roucoule. Gaie. Sautillante et gouailleuse. Elle sent le frais et la naissance. Dans le frisson des saules et le crépu des mûriers. Dans une pépinière de feuilles bavardes. Cette liane fringante, qui sangle les jambes d'une frisure mouillée tire au tourbillon. A l'eau éclaboussée au bonheur des visages dans la surprise de l'iris agrandi. Aux bras tendus à l'axe des corps heureux. Aux hanches étreintes. Au goût fruité des lèvres. Au temps donné à vivre dans un lever du jour à sa présence intacte.
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CLAUDE BER
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