18 juillet 2011
LA PIERRE
(...)
Un corps me fut donné – pour quelles fins ? -
Ce corps qui est un seul, tellement mien
Ce bonheur serein, vivre et respirer,
Qui, dites-moi, dois-je en remercier ?
Je suis le jardinier, la fleur aussi,
Au cachot du monde point seul ne suis
Mon souffle, ma chaleur ont embué
Déjà la vitre de l’éternité
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Si du dessin s’y incrustent les traits,
Si du dessin s’y incrustent les traits,
L’instant d’après nul ne les reconnaît
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Que de l’instant s’écoule la buée !
Que de l’instant s’écoule la buée !
La chère esquisse n’en sera brouillée
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OSSIP MANDELSTAM
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