SUR LA ROUTE DES FESTIVALS
L'Île de Corse ceinte de Vagues, auréolée d'écume sur fonds de jaspe ou de béryl ... Oui, de ces vagues de roches qui vous emmènent vivre des pas de deux inoubliables, parfumés ou enivrants. C'est la glisse et ses ivresses absinthes aux milles étoiles pétillantes de vies et de lendemains qui chantent ! Des rivages, comme une invite, tant de bras tendus qui de la côte nous attirent pour nous combler de songes insulaires et azur...
Un peu de poésie aussi pour raconter la mer, l'eau, la vague; ou bien l'élan vital qui nous habite et nous envoûte, qui à chaque ellipse se confie aux confins de la courbe, de la trajectoire, de ses relances qui miment l'osmose et la fusion du baiser !
Et je vois tournoyer dans les ciels de Vintilegna, Figari, Ciantarilla, Sant'Amanza, Pruprià, Murtoli, mille ailes de papillons, mille voiles de toutes les couleurs, glisser, écrire en silence, graver la joie des jours insouciants et inoubliables des vacances
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Quand ce n'est pas un chauffard complément bourré qui a plus de 150 Km/h vient heurter notre petit C15 et manque de nous tuer sur la route de la Balagna, de Capicorsu, cette route que nous avons prise à 4 heures locales du matin ce jeudi 21 Juillet, le véhicule chargé de planches et de voiles pour regagner les spots mythiques du Nord de l'Île de Corse, le Festival aussi de la Guitare de Patrimoniu
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Vingt secondes en enfer, dans le tumulte de la toile froissée, déchirée, entre tonneaux et culbutes, étincelles et gasoil, de la terre jusque dans les yeux et le nez qui vous pénètre et vous souille! Oui, il est des assassins bourrés d'alcool sur les routes, qui tuent, plus nombreux que tous les autres, de ces lâches qui vous percutent, comme ils vous assassinent dans le dos, à grande vitesse, la nuit, sans prévenir.
Emmila et Marin témoignent; ils n'ont rien vu venir ! Que ce choc inouï, cette déflagration de Magnum 357 près des oreilles et la fulgurante accélération d'une petite camionnette qui vient d'être soulevée par un bolide fou, une 308 Peugeot noire, jantes alliage, pneus course, très puissante.
Nous sommes indemnes, c'est un vrai miracle! sans blessure, après 65 Mètres de dérives, de ripage dans le noir et un silence assourdissant de mort. Il faudra gérer tout cela, vivre avec, revoir ou entendre ce choc infernal, qui résonne, lancinant, ces visions obsessionnelles, celles que tous les grands accidentés de la route gardent au plus profond de l'âme.
Puisse la douceur des vagues chatoyantes nous faire oublier l'enfer de la tôle, la chassie poisseuse des temps modernes; puissent les vents pousser loin, vers les soupiraux de l'oubli ces images d'horreurs et de folies que la terre trahie salit malgré elle, à cause de ces gens-là.
Amis , ne prenez jamais plus la route au petit matin! C'est du suicide; nous espérions rouler vers le soleil de Balagna, prendre là-bas un bon café devant les vagues et le large, respirer " u Celu di Balagna ". Nous sommes passés dans l'antichambre de la plus odieuse des sanctions : périr par le fer et l'argent dévoyé du nanti qui flambe ses tunes pour ôter la vie!
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EMMILA & MARIN
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Le petit C15, en Trip Windsurf, Extrême-Sud de l'Île de Corse, aménagé 100 % Wavesailing, isolé, Traité etc ...!
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La violence du choc ! Les deux véhicules ont valdingué sur la Nationale, plusieurs tonneaux, la voiture revenant par deux fois à la charge sur le C15, le heurtant sous le Châssis
Galerie arrachée, habitacle raccourci de plus de 50 Cm, essieu arrière entièrement arraché, vitres brisées, châssis plié, le désastre à l'intérieur, aménagements broyés, bagages explosés, etc ...!
Nous roulions à 70 Km/h, j'évalue le différentiel de vitesse à plus du double! Nous aurons été heurtés à plus de 150 Km/h, 160 sûrement, pour générer de tels dégâts. Encore une fois, c'est un miracle!