5 septembre 2011
AU MUR
J'ai peut-être perdu tous mes yeux dans la mer...
venue comme un ancien pressentiment d'étoiles
une femme soudain m'a donné un visage
qu'elle semblait avoir ramassé dans les cendres
il m'arrivait d'avoir des dimanches de vagues
j'écoutais sur le sable de vieilles détonations
les femmes portaient des masques pour allumer l'aurore
et je dilapidais l'obscurité des mondes
les maisons fortes tombaient lentement dans la mer
un enfant commandait un feu invisible
et je voyais rouiller des hommes privés de gestes
ces femmes recouvraient le visage des jours
elles roulaient dans leurs doigts un peu de ciel rouge
qu'on découvre parfois dans les plis de la mort...
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TRISTAN CABRAL
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Oeuvre Amel Zmerli
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