3 novembre 2011
LÀ OÙ SÉJOURNENT D’INFINIS PAYSAGES
Au commencement est le silence de l’épaule
et l’ombre du cou plane sur elle.
Puis vient le sein à la fleur d’amandier pour y boire
et le creux du nombril pour y dormir.
Au commencement est la hanche
qui sait faire balancer les regards
et encore le genou
au rêve danseur,
et la plante du pied docile
pour éprouver les massages du temps.
Puis un sourire invente les lèvres
à peine ouvertes,
et la courbure du dos,
vêtue d’onguents et d’aromates, s’allonge
contre la terre ferme, et les mains
se nouent lentement
devant le pli obscur du sexe.
Et la nuit diamantine
descend
en signe de promesse
tout au bord
du premier corps de l’aimée,
quand le commencement
à peine se retire.
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DOMINIQUE SORRENTE
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Photographie Elvina Benoist
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