30 août 2012
DANS LE THE DE TON MATIN
la féminité d'un vent léger
se noue à mes cheveux
je prie Dieu n'importe quel Dieu
cela m'est bien égal
tous les mêmes, à se jouer
de leurs hommes s'entre tuant
mon Dieu n'est pas des leurs
il est bonté j'y pense :
il a tes yeux
les yeux de l'innocence
des yeux de biche
j'enfreins le pas du chasseur
qui voudrait te poursuivre
la brise d'été chante ta voix
dans les feuilles condamnées
l'évanescence de ton visage
n'existe pas
aucune saison ne peut
arracher ma feuille à ta branche
car ma feuille est blanche
et tu es colombe
le premier rayon exhausse
le soupir de l'oiseau qui vole
il tire de son arc magnétique
les aimants d'entre nous
d'une flèche de menthe
dans le thé vert de ton matin
.
MARTINE CROS
.
Oeuvre Antoine Bourdelle
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