GENEVIEVE CLANCY
(....)
Mourir pour demeurer comme homme ; mourir d'une mort collective car il n'y a plus d'horizon pour le choix...
Quand l'alternative n'est plus que : sacrifice ou renégation éthique cela s'appelle une tragédie.
La langue naturelle de l'éthique est la poésie,
pour libérer les choses de l'inavoué, pour entendre au-delà de l'abîme des mensonges,
pour traverser l'intuition des braises et interroger la colère,
pour ouvrir l'obscur hiérophane,
pour dire que la beauté du monde est un cadeau sans destinataire
et que la violence peut la délivrer,
pour dévoiler l'utopie comme cime arable
pour porter un corps de chevelures proscrites
pour envahir les puits sous les sablières de l'oppression,
pour précipiter la foudre sur l'histoire en images ingouvernables,
pour éveiller l'infini dans la prison des symboles,
pour boire à la robe du feu oubliée aux syllabes,
pour reprendre le fleuve des visions sigillaires,
pour déclarer l'agonie des lois geôlières,
...et lever l'orgue imprévisible.
.
.
.
GENEVIEVE CLANCY
.
.
.