27 novembre 2012
PIERRE-ALBERT JOURDAN
Comment pourrions-nous nous désolidariser de cette mort que nous portons en nous, qui nous appartient tout autant que nous lui appartenons ? Le rêve serait de lui ménager un espace où la rencontre se ferait dans la dignité. Sorte de suprême politesse où la salve des salutations l'emporterait sur les gémissements. Mais cet espace n'est inclus que dans l'impensable du saut, dans ce mouvement de bascule qui annule l'autre espace, celui où l'on croyait avancer... Plus intime la mort, longuement convoyée, plus proche et peut-être, plus encore pourvoyeuse d'espace, ici-même et, qui sait, là-bas. Là-bas où les chimères se glacent.
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PIERRE ALBERT JOURDAN
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