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EMMILA GITANA
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29 novembre 2012

RENE-GUY CADOU

 

 

Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque noeud du bois renferme davantage
De cris d'oiseaux que tout le coeur de la forêt
Il suffit qu'une la
mpe pose son cou de femme

 

 

A la tombée du soir contre un angle verni
Pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles
Et l'odeur de pain frais des cerisiers fleuris
Car tel est le bonheur de cette solitude
Qu'une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d'un arbre dans le matin.
 
 
 
 
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RENE-GUY CADOU
 
 
 
 
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lampe 3

Commentaires
T
Sacré Cadou!
Répondre
C
Un très beau poème qu'on prends plaisir à lire. Il est vraiment magnifique.
Répondre
J
Le souvenir de cette lampe et tout ce qu'elle représente de travail , dans cet endroit magique .....et lire du René Guy Cadou par la lumière qu'elle diffuse.... le plaisir serait complet. Un café, merci.
Répondre
EMMILA GITANA
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