ABAT-JOUR...Extrait
Ondée remontant l'écaille et le torrent
c'est le poème à rebours
la diffraction des équinoxes
le partage des eaux en crue
ici, l'asphalte réfractaire
grave son ruban violacé
jusqu'à l'estuaire de nos neurones
nous voyons d'ellipses et de bitume
.
nous habitent la cendre et le parapet
notre demeure
s'érige de lacérations
corrosion de nos fondations
nous vivons d'herbages approximatifs
.
et pourquoi sulfureux nos poings nos mots
ne seraient-ils pas d'usage
face aux béances ?
inoxydables alphabets des ruptures
mots de tonsure et d'airain
mots de lichen vivace
mots de suprêmes libations
ici, tout se sépare et se rejoint
(...)
il faut habiter l'orage premier
la nuit levée au creux de la main d'algue
sésame multipliant l'alcôve d'énigmes
bordure de visages abolis
.
ARESKI METREF
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