5 mars 2013
D'AUTRES ANNONCIATIONS...Extrait
Seuls subsistent
ces nœuds de parole sur la langue
pour te rappeler
le goût d’oiseau déchiré de l’enfance.
Seuls te sont concédés
un reste de pays suspendu à l’azur
par un fil de neige
et l’adieu des mouchoirs
au bord de l’infini.
Tu lèves le bras et saisis la ville
tes mains ouvrent la fente
par où surgit la mort.
Tu hèles le troupeau ingénu des images
avant de renverser le soleil sur ton tablier :
il reste à même la peau
des cicatrices de mûres
et d’oranges amères.
Tu t’en iras plus tard
avec quelques poignées de mains
pour tout viatique.
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NOHAD SALAMEH
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Oeuvre Zao Wou-Ki
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