14 mars 2013
ABSENCE
Tu es arrivée dans ma famine, tu as posé
ton corps dans le chant de mes mains,
couverte d'une ombre que j'ai saisie à flanc
là, où depuis des années j'attendais.
Mon apparence se dénouait,
c'était un jour comme les autres,
mais la lumière était plus pure.
Le livre que tu as ouvert n'est pas encore écrit.
Dans la chambre, ton dos a laissé
une empreinte que je n'efface jamais.
Je ne fais plus le lit, son désordre me reçoit,
à découvert, comme une bête craintive
dans l'inachevé de ton dieu clair.
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DOMINIQUE SAMPIERO
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