Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
EMMILA GITANA
Visiteurs
Depuis la création 1 628 275
Newsletter
Archives
24 mai 2013

PIERRE-ALBERT JOURDAN

À ce qui vient et qui, comme précipité par son propre mouvement, te déborde - et la lassitude le nomme hasard - qu’opposerais-tu ? Hasard n’est qu’un nom, le plus commode ou exaltant, je ne sais ; il est la somme de ces forces qui s’inscrivent dans ton propre destin : et quoi de plus qu’une pression infime du temps, l’éclosion d’une fleur de cerisier ? Hasard est un des noms de cette poussée au-dedans de toi. Pourquoi l’habiller ?

Vois comme est lisse ce visage modelé par le vent, lorsque toutes les poussières tiennent dans ton poing ; lorsque tu ne discernes plus s’il est poing, bourgeon ou fleur, ou pourriture. Lorsque, à ce qui vient, tu es source dans la source.

 

.

 

PIERRE-ALBERT JOURDAN


L’espace de la perte, Éditions UNES, 1984

sur

http://enjambeesfauves.wordpress.com/2012/04/08/ce-qui-vient/

 

.

 

SOURCE

 

 

Commentaires
EMMILA GITANA
Tags
Derniers commentaires