21 juin 2013
UN SI LONG PARCOURS...Extrait
On n'en peut plus de vivre, très bleus, très nuls, enchevêtrés. Nous dérivons, captifs étranges du présent. À l'intérieur du désir, ce pourrissement sûr, ces signes avant-coureurs d'un mal très pur.
Toi, crié dans le plaisir, mais englué déjà.
Barbouillé de raisins, de soleils violets, de prunes éclatées, le temps triomphe. Tout traqué, tout cloué, figé. Nous piétinés, éclaboussés. Brume des larmes déjà sèches. On n'en peut plus.
Mourir ne peut suffire.
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COLETTE GIBELIN
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