FRAGILE CENTAUREE
Mon fils aubépine
et ma fille fauvette
ont fleuri en racines
au ventre du dégel
faisant battre à nouveau
les ailes de l’aurore,
la gorge bleue de l’air,
le sainfoin de l’espoir.
J’écris pour mériter
un peu de leur lumière.
Il suffit d’une étreinte
pour devenir un fleuve,
de l’arôme d’un baiser
pour devenir lavande,
saponaire ou muguet,
fragile centaurée,
mille oiseaux,
mille roseaux.
Il suffit d’un regard
pour happer l’infini
sur l’iris de l’aube.
Armé de miel,
de soleil et de pain
je pars pour la paix
en habit de verdure.
Frère de tout ce qui respire
en face de la mort
je viens baigner ma vie
dans la langue des amis.
Je viens mêler ma joie
à la douleur des autres
et le son de ma voix
à la couleur du bruit,
la chenille aux oiseaux
et l’univers des yeux
à l’univers des mains.
.
JEAN-MARC LA FRENIERE
http://lafreniere.over-blog.net
.