4 octobre 2015
FREDERIC LENOIR
Il aimait surtout s'étendre dans l'herbe, à une courte distance de la rivière, fermer les yeux et écouter le chant de la nature. L'écoulement de l'eau formait une sorte de grondement continu sur lequel venaient danser une multitude de voix les plus variées : le cri aigu du pinson, le sifflement du vent dans le feuillage des peupliers, le piaillement des mésanges, le frêle grésillement d'une sauterelle. Il lui arrivait d'être si intensément présent à cette symphonie pastorale qu'il se sentait fondre dans cet univers de sons jusqu'à perdre toute conscience de lui-même : il ne faisait plus qu'un avec l'eau, le vent, le chant des oiseaux. Il n'était plus dans la nature, il était la nature.
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FREDERIC LENOIR
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Oeuvre Camille Pissarro
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