31 décembre 2021
COULEUR INFINIE DE L'ABSENCE
Les rêves usent les limites.
Improbables traces.
Déchirures.
Haillons.
Des souches par centaines.
Arbres morts.
Décombres.
Regards éperdus aveuglés
dépossédés…
Les images naissent
fugaces comme ces oiseaux
dans le bleu mouillé.
Tout est à recomposer
à dénouer à renouer
brin par brin.
Patience.
Tout est à oublier à effacer
mot après mot.
Je t'écris d'un pays
sans parapets ni ancrage
sinon la stridence d'un autre temps.
Je t'écris de là-bas où rien ne tient
où tout dévale vers la nuit
que tu me refusais.
Arbres noirs noués
une odeur marine tel un aiguillon
ravive chuintements crissements
ces bruits intimes
qui masquent l’attente
et percent le sommeil.
Naîtra peut-être un espace autre
une source où s'anime l'inerte
où l'infini nous pénètre
et nous assemble.
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AGNES SCHNELL
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