OCEANIQUE
Qu'emportent les hirondelles
les martinets
au vol désuni de l'essaim
bravant la grande traversée
des mers caniculaires
les touffeurs
et les plumes de chaleur
d'une saison en enfer ?
La brise fraîche le doux zéphyr
qui halètent et ne sont plus
L'azur sans nuage
L'aube exsangue
Les fumets d'un été qui s'embrase
Le vacarme et le tumulte incessants
des serpents et des oiseaux de fer ?
Aux lames qui manquent à l'appel
des Pensées
comme de nos folles gestuelles
Aux échos de la solitude des îles
que le silence azuré cèle encore
du sceau des paradis imaginaires
Nous fûmes si souvent
de l'océane noria des larmes
de l'immémoriale migration
rendus au point de rencontre
Omega
Ivresses marines
Sublimités
Fenêtres de vol
Que s'accomplissent
à toujours
sur le palimpseste des mers
nos vagues et beaux desseins
Fulgurances de l'instant
Initiation cosmique
Ô
sentiment océanique
que ce vague à l'âme
enfin nous étreigne !
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CRISTIAN GEORGES CAMPAGNAC
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