ANNA MARIA CARULINA CELLI, POEMES ...Extrait

O Barbara furtuna !

Face au carreau bleu

Où le soleil peint le ventre des mouettes

J'écoute les voix des bergers

Au bord de mes yeux, il pleut

Un peu

Quelques gouttes à peine, peine

Une pluie à faire pousser les montagnes

Les aigles, les pins et les croix du cimetière

Où repose les noms des miens

Ils restent

Je reviens

Ils sont proches

Je suis loin

Par bonheur, vous y êtes

Celles qui balaient les tombes

Après le vent

Il y a des roses rouges

Sur les caveaux blancs

J'entends le pas des bergers

Le bruissement d'argent des oliviers

Je les entends depuis cent et cent ans

Avec les rêves accrochés se balançant

picorés par les oiseaux

Il pleut un peu au coin des yeux

Un peu de peine

Tu vois pourquoi nos chants portent le voile

Sombre

De la mélancolie

Il y a toujours un oiseau noir blotti

Au coeur de l'exilé

Il y a toujours un exilé dans le sang des bergers

Un berger en prison

Entre les murs des vallées étrangères

Qui se souvient

Du parfum entêtant des immortelles

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ANNA MARIA CARULINA CELLI

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