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EMMILA GITANA

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10 mars 2024

AVERTISSEMENT AUX LECTRICES ET LECTEURS

Nous tenions à prévenir les lecteurs de ce blog que certains " incidents " et changements de cet espace poétique et littéraire sont indépendants de notre volonté...En effet suite à la migration des milliers de blogs de " Canalblog " vers la plate-forme...
27 avril 2024

CHANT GENERAL...Extrait

 Paix pour les crépuscules qui s’avancent,
paix pour le pont, paix pour le vin,
paix pour les lettres qui me cherchent
et montent dans mon sang, y emmêlant
le vieux chant et la terre, les amours,
paix pour la ville au petit jour
quand s’éveille le pain, paix pour le fleuve
des racines, pour le Mississippi :
paix pour la chemise de mon prochain,
paix dans le livre comme un sceau de vent,
paix pour Kiev et son grand kolkhoze,
paix pour les cendres de ces morts
et de ces autres morts, paix pour le fer
noir de Brooklyn, paix pour le facteur qui se rend
de maison en maison comme le jour,
paix pour le chorégraphe qui crie ses paroles
dans un entonnoir, aux volubilis,
paix pour ma main droite
qui ne veut écrire que Rosario :
paix pour le Bolivien secret
comme une pierre d’étain, paix
pour que tu te maries, paix
pour toutes les scieries du Bío Bío,
paix pour le cœur écartelé
de l’Espagne guérillera :
paix pour le petit musée du Wyoming
où le plus doux
est un coussin avec un cœur brodé,
paix pour le boulanger et ses amours
et paix pour la farine : paix
pour tout le blé à naître,
pour tout l’amour qui cherchera la frondaison,
paix pour tous ceux qui vivent : paix
pour toutes les terres et les eaux.

 

 

 

Je prends congé, je rentre
chez moi, dedans mes rêves,
je retourne à cette Patagonie
où le vent frappe les étables
et où l’Océan disperse la glace.
Je ne suis qu’un poète et je vous aime tous,
je vais errant par le monde que j’aime :
dans ma patrie on emprisonne les mineurs
et le soldat commande au juge.
Mais j’aime, moi, jusqu’aux racines
de mon petit pays si froid.
Si je devais mourir cent fois,
c’est là que je veux mourir,
si je devais naître cent fois,
c’est là aussi que je veux naître,
près de l’araucaria sauvage,
des bourrasques du vent du sud,
des cloches depuis peu acquises.
Que personne ne pense à moi. Pensons
à toute la terre, frappons
amoureusement sur la table.
Je ne veux pas revoir le sang
imbiber le pain, les haricots noirs,
la musique : je veux que viennent
avec moi le mineur, la fillette,
l’avocat, le marin
et le fabricant de poupées,
que nous allions au cinéma, que nous sortions
boire le plus rouge des vins.

 

 

 

Je ne veux rien résoudre.

Je suis venu ici chanter, je suis venu

afin que tu chantes avec moi.

 

 

 

 


.

 

 

 

 

Paz para los crepúsculos que vienen,
paz para el puente, paz para el vino,
paz para las letras que me buscan
y que en mi sangre suben enredando
el viejo canto con tierra y amores,
paz para la ciudad en la mañana
cuando despierta el pan, paz para el río
Mississippi, río de las raíces:
paz para la camisa de mi hermano,
paz en el libro como un sello de aire,
paz para el gran koljós de Kíev,
paz para las cenizas de estos muertos
y de estos otros muertos, paz para el hierro
negro de Brooklyn, paz para el cartero
de casa en casa como el dia,
paz para el coreógrafo que grita
con un embudo a las enredaderas,
paz para mi mano derecha,
que sólo quiere escribir Rosario:
paz para el boliviano secreto
como una piedra de estaño, paz
para que tú te cases, paz para todos
los aserraderos de Bío Bío,
paz para el corazón desgarrado
de España guerrillera:
paz para el pequeño Museo de Wyoming
en donde lo más dulce
es una almohada con un corazón bordado,
paz para el panadero y sus amores
y paz para la harina: paz
para todo el trigo que debe nacer,
para todo el amor que buscará follaje,
paz para todos los que viven: paz
para todas las tierras y las aguas.

 

 

 

Yo aquí me despido, vuelvo
a mi casa, en mis sueños,
vuelvo a la Patagonia en donde
el viento golpea los establos
y salpica hielo el Océano.
Soy nada más que un poeta: os amo a todos,
ando errante por el mundo que amo:
en mi patria encarcelan mineros
y los soldados mandan a los jueces.
Pero yo amo hasta las raíces
de mi pequeño país frío.
Si tuviera que morir mil veces
allí quiero morir:
si tuviera que nacer mil veces
allí quiero nacer,
cerca de la araucaria salvaje,
del vendaval del viento sur,
de las campanas recién compradas.
Que nadie piense en mí.
Pensemos en toda la tierra,
golpeando con amor en la mesa.
No quiero que vuelva la sangre
a empapar el pan, los frijoles,
la música: quiero que venga
conmigo el minero, la niña,
el abogado, el marinero,
el fabricante de muñecas,
que entremos al cine y salgamos
a beber el vino más rojo.

 

 

 

Yo no vengo a resolver nada.

Yo vine aquí para cantar

y para que cantes conmigo.

 

 

 


.

 

 

 

 

PABLO NERUDA

 

 

 

 


.

 

PABLO NERUDA, CHANT GENERAL, PAIX, MONDE, HUMANITE, CHANT, RETOUR, FAYEZ ELHASANI

Oeuvre Fayez Elhasani

 

Artiste Palestinien

27 avril 2024

GUSTAVO ADOLFO BECQUER....Extrait


Les noires hirondelles reviendront
Suspendre à ta fenêtre leurs doux nids
Et de nouveau, de l’aile, dans leurs jeux,
Frapperont à ta vitre.
Mais celles qui volaient plus doucement
Pour mieux voir ta beauté et mon bonheur,
Celles qui surent ton nom et le mien,
Non, ne reviendront plus.

 

 

Le chèvrefeuille en touffes reviendra
Escalader les murs de ton jardin
Et de nouveau, le soir, encore plus belles,
Les fleurs en écloront.
Mais celles dont nous regardions les gouttes
De la rosée qui les comblait trembler
Et s’écouler comme larmes du jour,
Non, ne reviendront plus.

 

 

Les accents de l’amour, à tes oreilles,
Reviendront faire leur ardent murmure ;
De son profond sommeil ton cœur peut-être,
Ton cœur s’éveillera.
Mais, en suspens, muet, agenouillé,
Comme on adore Dieu devant l’autel,
Comme je t’ai aimée, détrompe-toi,
On ne t’aimera plus.

 

 

 

.

 

 

 


Volverán las oscuras golondrinas
en tu balcón sus nidos a colgar,
y, otra vez, con el ala a sus cristales
jugando llamarán;
pero aquéllas que el vuelo refrenaban
tu hermosura y mi dicha al contemplar,
aquéllas que aprendieron nuestros nombres…
ésas… ¡no volverán!

 

 

Volverán las tupidas madreselvas
de tu jardín las tapias a escalar,
y otra vez a la tarde, aun más hermosas,
sus flores se abrirán;
pero aquéllas, cuajadas de rocío,
cuyas gotas mirábamos temblar
y caer, como lágrimas del día…
ésas… ¡no volverán!

 

 

Volverán del amor en tus oídos
las palabras ardientes a sonar;
tu corazón, de su profundo sueño
tal vez despertará;
pero mudo y absorto y de rodillas,
como se adora a Dios ante su altar,
como yo te he querido…, desengáñate:
¡así no te querrán!

 

 

 


.

 

 

 

GUSTAVO ADOLFO BECQUER
Anthologie de la poésie espagnole, Stock, 1957.
Traduction Mathilde Pomès.

 

 

 

.

 

GUSTAVO ADOLFO BECQUER, NATURE, AMOUR,  SENTIMENTS

 

27 avril 2024

FRAGMENTS VERTICAUX...Extraits

« Habría que dejar libros en todas partes. Seguramente en uno u otro momento, alguien los abrirá. Y hacer lo mismo con la poesía: dejar poemas en todas partes, ya que sin duda alguien los reconocerá en algún momento. »

« La poesía es la sinceridad con que habla en nosotros lo que no conocemos. Única vía veraz de aquello que cimienta nuestra ignorancia. »

 

 

.

 

 

 

« Il faudrait laisser des livres partout. A un moment ou un autre quelqu’un les ouvrira sans doute. Et faire de même avec la poésie : laisser des poèmes partout, puisque quelqu’un les reconnaîtra sûrement un jour. »

« La poésie, c’est la sincérité avec laquelle parle en nous ce que l’on ne connaît pas. Unique voie véridique de ce qui cimente notre ignorance. »

 

 

 

 

.

 

 

 

ROBERTO JUARROZ

Editions José Corti, 1993.

 

 

 

.

 

ROBERTO JUARROZ, LIVRES, POESIES, HERITAGE, HUMANITE

Oeuvre Julia Beck
 

25 avril 2024

LES FRERES KARAMAZOV...Extrait

« Aimez les animaux : Dieu leur a donné une impolitesse de pensée et une joie ininterrompue. ” Ne les dérangez pas, ne les maltraitez pas, ne les privez pas de leur joie, ne contredisez pas la pensée divine. Homme, ne te vante pas de ta supériorité envers les animaux : ils sont sans péché, tandis que toi, avec toute ta grandeur, secoue la terre avec ton apparence dessus, et laisse ta marque de pourriture derrière toi ; malheureusement c'est vrai pour presque tous ! "

 

 

.

 

 


FEDOR DOSTOEVSKI

(1821-1881), écrivain et philosophe russe.

 

 

 

.

 

FEDOR DOVSTOEVSKI, ANIMAUX, TENDRESSE, PROTECTION

???

24 avril 2024

LE BRUISSEMENT DES ARBRES DANS LES PAGES... Extrait


Ne pas parler
Plus haut que sa pensée
Pour autant
Ne pas taire le chant
Qui nous donnerait des ailes
Nous lesterait du poids du monde
En dépit des peurs et des violences
De tout ce qui étiole
Des malheurs qui fissurent
La belle ordonnance des choses
Permettre les affleurements
De l'inconnu
Vêtus d'incertitude
Et de jubilation intime
Consentir à cet appel d'air
Qui rend légère la fragile éternité

 

 

.

 

 

 


 Gilles BAUDRY

Editions Rougerie, 2013.

 

 

 

 

.

 

GILLES BAUDRY, ETERNITE, FRAGILITE, EXISTENCE, CHANT, PENSEE

 

Photographie Gaëlle de Trescadec

19 avril 2024

ABOLIR LE VISAGE...Extrait

Les mots, comme les sons, les formes et les couleurs,

s’élèvent dans l’espace pour le peupler de figures

d’où le visage de l’homme soit absent.


Celui qui croit parler de lui-même,

aussitôt posé dans les choses, s’efface.

La plainte et le cri,

par noblesse, par pudeur,

s’échappent de la circonstance qui les enfante.

Tout s’efforce vers l’inanimé.


C’est ainsi que l’on essaie de tromper la douleur.

 

 

 

.

 

 

 

JEAN TARDIEU

 " La part de l'ombre "

 Gallimard, 1972, page 85.

 

 

 

.

 

Oeuvre Amel Zmerli

19 avril 2024

ZAMBEZE...Extrait

...

 

Paysage boomerang
bleu zambèze
masses noires des hippos
étages de verts
et puis ces rouges qui me cherchent
depuis que je les ai vus
haillons d’argent
sur fond mousse lumière
tourbillons de vie vivante
où s’abandonne
ce qu’il reste de soi
hors de toute mort apparente
je ne sais
si je suis partout
où je me trouve
le long du fleuve
je descends
ce que je peux
du monde loin de moi désuni
comme incapable
de sortir
de vivre
trop de vie

 

 

 

.

 

 

 

LUDOVIC DEGROOTE

Editions Unes

 

 

 

.

 

AFRIQUE, NATURE, EXISTENCE, ZAMBEZE

 

Oeuvre Patricia Juhoor - Demandre

https://www.facebook.com/lesrevesderomy

17 avril 2024

UN MILLION DE SOLEILS DANS MON SANG



On m’a privé d’eau, d’huile,
Du sel de mes galettes,
Des rayons du soleil,
De la mer,
Du goût du savoir,
Et d’un amour parti il y a vingt ans
Que j’aimerais tant croiser une seconde
On m’a dépouillé de tout
Du seuil de la maison et des fleurs du balcon
On m’a dépouillé de tout
Excepté :
De mon cœur
De ma conscience
Et de ma bouche
Mon orgueil après qu’on m’a mis aux fers
Est plus violent que toute la folie de leur brutalité
Un million de soleils dans mon sang
Défient les diverses obscurités
Je franchis les sept cieux
Grâce à ton amour
Oh peuple des drames outranciers
Car je suis ton enfant, né de ton sang
Par mon cœur,
Par ma conscience
Et par ma bouche
Nos mains sont bien fermes
Et celle de l’oppresseur
Si ferme qu’elle puisse paraître,
Est toujours tremblante

 

 

.

 

 


مليون شمس في دمي..‏
سلبوني الماء,والزيت‏
وملح الأرغفة‏
وشعاع الشمس,والبحر,‏
وطعم المعرفة‏
وحبيبا -منذ عشرين- مضى‏
أتمنى لحظة أن أعطفه‏
سلبوني كل شيء:‏
عتبة البيت,وزهر الشرفة‏
سلبوني كل شيء‏
غير..‏
قلب‏
وضمير,‏
وشفة..!!‏
كبريائي وأنا في قيدهم,‏
أعنف من كل جنون العجرفة‏
في دمي مليون شمس‏
تتحدى الظلم المختلفة‏
وأنا أقتحم السبع سماوات‏
بحبي لك‏
يا شعب المآسي المسرفة‏
فأنا ابنك..من صلبك..‏
قلبا,‏
وضميرا,‏
وشفة..!!‏
يدنا ثابتة,ثابتة..‏
ويد الظالم مهما ثبتت..‏
مرتجفة!!

 

 

 

.

 

 

 

TAWFIK ZIAD

Poète Palestinien

Traduction Jalel EL Gharbi

 

 

 

.

 

 

CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN, GENOCIDE, CONFISQUATION, PRISON, NON-DROIT, PALESTINE, MASSACRE, OPPRESSION

 

Palestinian artist Adib Khalil

9 avril 2024

NEJIB REKIK... HOMMAGE

"ما الأبدية إلا ربيعًا مضيئًا،
عندما يأتي الربيع، تغمرك الزهور والضوء،
الياقوت يصبح الأرض، واللؤلؤ هو الغلاف الجوي،
الفيروز هو العشب، والماء يصبح واضحا وضوح الشمس.
فيه الورود مرتبة بشكل متناغم
في صحبة جيدة وزهور منثورة.
يقول من يستنشق ياسمين الربيع:
«ليس المسك مسكًا، ولا الكافور كافورًا في الحقيقة».

 

 

 

.

 

 

 

Nejib Rekik, Acteur , Musicien ( Tunisie ), Frère et Ami....

21 Janvier 1953 - 3 Avril 2024

 

Que la terre te soit légère, Nejib...

 

 

 

 

.

 

Mon cher Nejib
Mon lointain Ami, 

Ce petit mot  qui t'accompagnera. 
Je sais combien tu gardais dans ton cœur nos deux jeunes années d'amitié, 
de joies, de partages, d'insouciance aussi.
Le temps aura  si vite passé mais les souvenirs restent  intacts.
Ainsi de notre rencontre, de tes mots, de ton sourire.
Toutes  nos pensées  voyagent vers toi, les tiens, tes proches.
J'aurai tant aimé traverser la Grande Bleue, retoucher les rivages de la Terre de Tunisie 
où nous avons vécu plus de 4 ans, avant de partir à Madrid, en 1968 ...
Hammamet, de 1964 à 1968 nous accueillait  si souvent, les samedi et dimanche ; inoubliable !
Avec notre affection, notre amitié
Je te serre dans mes bras, mon frère Nejib ! 

 

 

Cristian 

 

 

 

 

.

 

 

 

 

 

.

 

Je vivrai par-delà la mort,
Je chanterai à vos oreilles
Même après avoir été emporté,
Par la grande vague de la mer
Jusqu’au plus profond de l’océan.
Je m’assiérai à votre table
Bien que mon corps paraisse absent,
Je vous accompagnerai dans vos champs,
Esprit invisible.
Je m’installerai avec vous devant l’âtre,
Hôte invisible aussi.
La mort ne change que les masques
Qui recouvrent nos visages.

...


Et celui qui a lancé sa chanson au vent
La chantera aussi aux sphères mouvantes.

 

.

 

KHALIL GIBRAN

 

 

 

.

 

Et ma mort sera douce.

Je tomberai comme un pétale de coquelicot
Que personne n’a cueilli.
Je m’éteindrai sans peine,
Comme les pétales des marguerites
Qui disent « elle ne m’aime pas »
Ou  « un peu ».
Je fermerai les yeux facilement
Comme une cerise qui roule sur la blancheur du melon
Je m’éteindrai chaudement
Comme un oreiller rouge sur un drap blanc
Et ma mort sera douce
Tant je t’aime.

 

 


.

 

 

 

 

Y mi muerte será dulce
Me caeré como pétalo de ababol
Que nadie cogió.
Me apagaré sin pesadumbre
Como los pétalos de las margaritas
Que dicen «no me quiere»
O «me quiere».
Cerraré los ojos fácilmente
Como rueda una cereza sobre la blancura del melón
Me apagaré calidamente
Como almohada roja sobre sábana blanca
Y mi muerte será dulce
De tanto amarte

 

 

.

 

 

JALEL EL GHARBI 

" Ode en rouge et blanc "/ " O d a  e n  b l a n c o  y  r o j o "

 

 

 

.

 

 

Un chant pour le chant pour les oiseaux de l’impossible 

le vent aveugle incrusté dans le miroir le froid brûlant nos yeux

un chant pour féconder le silence 

la rencontre des opposés et les blessures du manque

un chant pour la quadrature du cercle

le corps de l’aube dans la proximité du rire de dieu 

pour l’air
 
l'éternité

la fleur

l’abeille la seconde amoureuse de l’amour

un chant dans une poignée de ciel bleu

et l’invisible berceau de la vie plus loin que le lointain

l’enfance ne vieillit jamais dans la mémoire du vivant

un chant pour la prime étoile sur la main

le cœur
 
et dans l'éveil le sommeil de chaque vivant

 

...

 

 

 

J’écoute l'inachevé

de l’ Eden du possible

à l’insu du temps

pour boire

l’âme du jasmin

tel un astre de nuit

proche et lointain du néant

j'écoute la pulsion de la terre

le chant du peuple mutant

émerveillé

je caresse l’ineffable

l’indicible

le dedans et le dehors

et je danse

sur la circonférence de la rose plurielle

 

 

....

 

 

 

Laissez-moi dans l’exil

voyager parmi les étoiles d’eau

les gémissements de l’air

laissez-moi là-bas dans le poème

au cœur de l'infini à Alep

l’espérance désespérée

la détresse couchée sur les murs

nous reviendrons ô terre

et la vie enfantera ce qu'elle recèle encore de merveille

dans chaque souffle qui anime l’humain

lave les rêves de la rose...

 

 

 

.

 

 

 

AHMED BEN DHIAB

" Lune Andalouse "

 

 

 

.

 

 


A l'aube cristalline d'un jour nouveau
sous les fastes de la voie lactée,
bénie par le baiser cuivré de la lune,
telle une épure,
dans sa robe de neige au parfum
d'oranger


                                                                elle chante...  

 

                                                                    
Sur son visage d'aurore, ses lèvres , pétales de
bougainvillées
psalmodient le pouls de l'Andalousie ,
qui naît et meurt dans la beauté du chant....


Cœur d'ambre, cils baissés, le timbre est voilé;
le souffle se fait complainte jusqu'au firmament,
hymne sacré, mélopée originelle...
Les corps frémissent, s'élancent,
des mains et des pieds rythment les douleurs et les joies,
noces de l'ombre et de la lumière,
vertiges de la mort et de la vie...


L'appel de la guitare, éternité d'amour, attire
les transes de l'absolu, la quête spirituelle,
quand souffle l'esprit et l'innocence du monde...
La voix, couleur de flamme, est rhapsodie,
le chant, poème, amour et ruisseau de miel blond,
murmure ou fulgurance de l'orage...


C'est l'heure des étoiles, ruche de silence,
errance éternelle du cœur et de l'âme...
Dans la douceur féminine de la nuit,
oasis parfumé de la terre andalouse,
le cri sauvage du soleil s'élève
aux matins transparents du monde,
fusionne sangs et origines
à ces chants de solitude, exil ancestral...

A l'aube cristalline d'un jour nouveau,
Telle une épure,
Dans sa robe de neige au parfum
d'oranger


elle chante...

 

 

.

 

 

 ©  C. ORTOLI  

 

 

 

.

 

                
 

NEJIB REKIK, AMITIE, AMOUR, TUNISIE, HOMMAGE, MADRID

Affiche du film " Les épines de Jasmin " / " Shouk El Yasmine "
 

 

7 avril 2024

LA LECON DES CHOSES

 


Tout en toi se souvient
de l’offense des choses :
ta chair de tant d’échardes,
ta peau de tant d’épines,
ton sang de tant de crocs.

Enfant tu as imaginé
comme une hostilité des choses.
En les rêvant plus justement
tu parvins pourtant à comprendre
ce que nous apprend l’expérience :
que beauté et bonté s’allient
dans la bourrache et le tilleul,
et que l’ortie, si elle irrite
peut aussi être bénéfique.

La pierre, quant à elle,
N’a jamais eu un cœur de pierre.
Le granit n’offense personne,
il ne demande rien non plus.
Il est là, durable, massif,
ce bloc d’épais silence,
sûr de son destin de poussières.
Inerte, il énerve ceux qui s’agitent.
Tranquille, il n’excite que l’excité
qu’un rêve d’immortalité
pousse à graver son nom partout.

Et, pour passer sans transition
de la pierre à la bête,
tu reconnais que le requin,
qui n’est pas plus chrétien que toi,
dévore à belles dents
et sans distinction,
ce qui d’humain ou d’animal
vient traverser son territoire.
Est poisson, pour lui, ce qui nage
et, pour lui, tout poisson se mange.

Mais ne va pas surtout gloser
sur sa férocité,
car certains de tes congénères
le rejettent, vivant, à l’eau,
amputé de ses ailerons,
pour émoustiller le palais
d’extatiques gourmets
qui dépeuplent les océans.
ajoute à l’addition des péchés,
non du pêché mais du pêcheur,
celui de cruauté.

 

 

 

.

 

 

RAYMOND FARINA

In " Anachronique "

 

 

 

.

 

RAYMOND FARINA, ANACHRONIQUE, NATURE, ENFANCE, PIERRE, CHOSES, BEAUTE, MONDE, EXPERIENCES

Oeuvre Etel Adnan

7 avril 2024

CECI N'EST PAS UNE POMME

 

Cette pomme métaphysique
m’apprend, je dois l’en remercier,
qu’existe la neutralité
dans le domaine des saveurs.
A-t-elle poussé loin d’un verger,
mûri dans une saison morte,
quelque automne cyclothymique ?
Si Cézanne l’avait goûtée,
jamais il n’aurait peint ses pommes.

 


 ...

 


Pour la consoler de l’offense,
tu peux penser son paradigme
qu’Ève croqua candidement
sous un arbre du Paradis.
Ton rêve, dans sa détresse,
peut essayer de retrouver,
dans un verger du souvenir,
marie-la douce et l’amer-doux,
la belle fille et la closente,
comparer les deux alouettes,
le doux-vert et le doux-évêque
ou, sur un chemin de campagne,
remercier l’arbre anonyme,
qui reste pourtant un pommier,
des fruits qu’il a laissé tomber,
sûr qu’on ne les cueillerait plus.

 

 

 

.

 

 


RAYMOND FARINA
(Extrait de  Un printemps sans fenêtre suivi de Réminiscences,
N&B Editions, 2022)

 

 

 

.

 

RAYMOND FARINA, POMME, UN PRINTEMPS SANS FENÊTRES, PARADIS PERDU

 

Oeuvre Olga Liutova -Ampatz

7 avril 2024

RÊVER COULEUR D’ORANGE

Merci à Marie-Paule et Raymond Farina

 

.

 


Il existe pourtant des pommes et des oranges
Cézanne tenant d’une seule main
toute l’amplitude féconde de la terre
la belle vigueur des fruits
Je ne connais pas tous les fruits par cœur
ni la chaleur bienfaisante des fruits sur un drap blanc
Mais des hôpitaux n’en finissent plus
des usines n’en finissent plus
des files d’attente dans le gel n’en finissent plus
des plages tournées en marécages n’en finissent plus
J’en ai connu qui souffraient à perdre haleine
n’en finissent plus de mourir
en écoutant la voix d’un violon ou celle d’un corbeau
ou celle des érables en avril
N’en finissent plus d’atteindre des rivières en eux
qui défilent charriant des banquises de lumière
des lambeaux de saisons    ils ont tant de rêves
Mais les barrières   les antichambres n’en finissent plus
Les tortures    les cancers n’en finissent plus
les hommes qui luttent dans les mines
aux souches de leur peuple
que l’on fusille à bout portant     en sautillant de fureur
n’en finissent plus
de rêver couleur d’orange
Des femmes n’en finissent plus de coudre des hommes
et des hommes de se verser à boire
Pourtant malgré les rides multipliées du monde
malgré les exils multipliés
les blessures répétées
dans l’aveuglement des pierres
je piège encore le son des vagues
la paix des oranges
Doucement Cézanne se réclame de la souffrance du sol
de sa construction
et tout l’été dynamique s’en vient m’éveiller
s’en vient doucement     éperdument me léguer ses fruits

 

 

 

.

 

 

 

MARIE UGUAY

 

 

 

.

 

MARIE UGAY, ORANGES, METAPHORES, SOUFFRANCES, MONDE, PAIX

 

Oeuvre Oscar Ghiglia

1876 - 1945

1 avril 2024

HOMMAGE A GUY GOFFETTE....Extraits

 

 

 

Le jardin est entré dans la cuisine

 

avec le cheval ivre et le ruisseau lointain

 

parce que la table était ouverte

 

à la page la plus blanche de l’été

 

là où convergent toutes ces routes

 

que tisse le poème

 

pour l’aveugle immobile

 

mains posées sur le bois

 

la pointe du couteau fichée dans la mémoire.

 

 

...

 

 

"Il y a un jardin en nous,

 

plus profond et plus fabuleux que toutes les richesses,

 

un jardin auquel nous revenons tous,

 

peu ou prou,

 

quand le sol sous nos pieds se délite,

 

un jardin toujours vert où nos rêves vont puiser leurs sucs les plus doux,

 

c'est l'enfance."

 

 

 

...

 

 

.

 

 

GUY GOFFETTE

 

 

.

 

Oeuvre Claude Monet

 

25 mars 2024

ZIAD MEDOUKH....LE DESESPOIR A GAZA

J'ai perdu ma patience et ma peine énorme augmente au milieu de cette horreur absolue, nos malheurs et notre calvaire qui dure depuis plus de six mois sans une vraie réaction de ce monde officiel complice qui cautionne l'impunité et nous éloigne de la justice. 
Je suis très triste quand j'entends les cris de nourrissons et de nouveau-nés qui ne trouvent pas de lait et de soins dans des hôpitaux encerclés, attaqués et privés de tout le matériel médical.
Je pleure devant cette catastrophe humanitaire et sanitaire vécue par toute une population civile qui est en train de subir une folie meurtrière. 
Je suis bouleversé et mon cœur est serré par ces destructions massives qui touchent toutes les infrastructures civiles partout dans une région sous les bombes et le feu.
Ma force est partie face aux larmes de femmes palestiniennes qui pleurent notre incapacité d'arrêter la souffrance de leurs enfants affamés, traumatisés et horrifiés. 
Je suis devenu faible devant la colère et l'impuissance des innocents de Gaza assassinés, blessés, déplacés , humiliés et opprimés au quotidien, et privés de nourriture, de l'eau et de médicaments. 
J'ai perdu ma ténacité , ma persévérance et ma force disparues avec la dureté de la vie à Gaza la dévastée et l'agressée.
Je suis devenu pessimiste quand je vois le goût amer de cette survie compliquée, et la défaite de notre conscience collective.
Je ne suis pas courageux comme auparavant car j'ai laissé fuir l'espoir de nos cœurs brisés et de nos esprits qui saignent tous les jours face à notre angoisse permanente .
Je suis devenu malheureusement un chiffre qui attend comme tout mon peuple d'être assassiné par les ennemis de la lumière et d'être envoyé rapidement au ciel sans tissu blanc introuvable dans une région détruite et abandonnée.

 

 

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ZIAD MEDOUKH

 

 

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ZIAD MEDOUKH, GENOCIDE, DESESPOIR, ISRAEL, NETANYAHU, BOUCHER DE GAZA, MORT, PAIX , INDIFFERENCE

 

Ziad Medoukh


Ecrivain et poète d'expression française, diplômé en sciences du langage de l'université de Paris VIII St-Denis, Ziad Medoukh a fondé le département de français et le Centre de la paix de l'université Al-Aqsa de Gaza. Il dirige le Centre des diplômés de français de Gaza. Ecrivain et poète d'expression française, diplômé en sciences du langage de l'université de Paris VIII St-Denis, Ziad Medoukh a fondé le département de français et le Centre de la paix de l'université Al-Aqsa de Gaza. Il dirige le Centre des diplômés de français de Gaza.Ecrivain et poète d'expression française, diplômé en sciences du langage de l'université de Paris VIII St-Denis, Ziad Medoukh a fondé le département de français et le Centre de la paix de l'université Al-Aqsa de Gaza. Il dirige le Centre des diplômés de français de Gaza. Adepte et promoteur de la résistance non-violente, sur les pas de Gandhi et de Martin Luther King, il a été récompensé par de nombreuses institutions internationales pour ses actions en faveur de la paix, de la liberté, des droits humains et de la francophonie.
En 2011, Ziad Medoukh a été le premier citoyen palestinien fait chevalier de l'Ordre des Palmes académiques de la République française. En 2014, il a été nommé Ambassadeur de la paix par le Cercle Universel de la paix. En 2017, il a obtenu le Prix international de la Fondation indienne Jamalal Bajaj pour ses activités en faveur des jeunes et des enfants de Gaza.

25 mars 2024

L'EROSION ECLAIRANTE

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Je fête une éclaircie
Soif rieuse et coupante.
Je parle de celle qui foisonne dans la foudre.
Femme et fleuve sont pareils dans la langue du nageur

 

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Nue la petite sourcière
La pluvieuse.
Toujours active dans les gorges du poème —
Érosion éclairante
Calcaire.

Demeurer où elle passe
Boire le caillé délicieux de ses pluies
Et saisir dans sa chevelure
La ronce qui harcèle le chemin.
L'orage à sa source.

Ici
Le conflit des pierres dissimule un serpent

 

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THIERRY METZ

 

 

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THIERRY METZ, EAU, VIE, FEMININ, NATURE, POEME

 

Oeuvre Per Kirkeby Christensen

25 mars 2024

SUR LA TABLE INVENTEE....Extrait

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Tu sais que toujours
un parmi nous
s’absente
pour habiter sa clarté
sa langue
poète ou manœuvre
convives d’un mot
illuminé 

 

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Comment te reconnaître si tu es Personne
et qui se tient là si tu n’es pas
je devine un oiseau caché
dans ta sieste
je sais qu’il chante
pour couvrir ta voix dehors
caillouteuse crissante
c’est lui qui échappe aux campements
toujours
comme un rire vers la haute mer
lui l’éclaireur qui rassemble tout
qui chemine dans la pensée d’Ulysse
l’anonyme
mendiant une parole claire
à la table sourde
pour soudain ici
dans la chambre dormante
nous crier son nom

 

 

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THIERRY METZ

 

 

 

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THIRRY METZ, ABSENCE, INCONNU, OISEAU, CHANT

 

Oeuvre Lisa G.

https://www.lisag.fr/index.html

25 mars 2024

ANDREE CHEDID ... Extrait

« Où sommes-nous?
Dans la tempérance d'une rivière 
Dans la démesure des torrents
Dans le compas de l'œil 
Dans les brumes de la chair
Dans l'attelage des monstres 
Dans les mains sans épine
Dans les nasses du doute 
Dans la force des granges
Dans l'angoisse qui mobilise 
Dans la peur qui engloutit
Dans le foisonnement du corps vivier qui fonde l'esprit
Dans le songe insulaire
Dans le rêve faiseur d'hommes
Dans la dissolution des mots 
Dans le tissu de la parole
Dans les randonnées du sang 
Dans la réunion du cœur?
Où sommes-nous?
Où aucun ciel ne peut prétendre! »
Mouvante place des hommes

 

 

 

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ANDREE CHEDID

 

 

 

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Gustave Doré

Détail " La vallée des larmes "

25 mars 2024

L'OR DES TIGRES...Extrait

À un chat
Non moins furtif que l’aube aventurière,
Non moins silencieux que le miroir,
Tu passes et je pense apercevoir
Sous la lune équivoque une panthère.
Par quelque obscur et souverain décret
Nous te cherchons. Nous voulons, fauve étrange
Plus lointain qu’un couchant ou que le Gange,
Forcer ta solitude et ton secret.
Ton dos veut bien prolonger ma caresse ;
Il est écrit dans ton éternité
Que s’accordent à ta frileuse paresse
Ma main et son amour inquiété.
Ton temps échappe à la mesure humaine.
Clos comme un rêve est ton domaine.(L’or des tigre
 

 

 

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A un gato
No son más silenciosos los espejos
ni más furtiva el alba aventurera ;
eres, bajo la luna, esa pantera
que nos es dado divisar de lejos.
Por obra indescifrable de un decreto
divino, te buscamos vanamente ;
más remoto que el Ganges y el poniente,
tuya es la soledad, tuyo el secreto.
Tu lomo condesciende a la morosa
caricia de mi mano. Has admitido,
desde esa eternidad que ya es olvido,
el amor de la mano recelosa.
En otro tiempo estás. Eres el dueño
de un ámbito cerrado como un sueño.

 

 

 

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JORGE LUIS BORGES

Ed. Gallimard, 1976. Traduit de l’espagnol par Jean-Pierre Bernès et Nestor Ibarra

 

 

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JORGE LUIS BORGES, CHAT, INDEPENDANCE, MYSTERE

Laïna et Chanee

 

23 mars 2024

L'HISTOIRE NATURELLE... Extrait

PLINE L’ANCIEN – Ecrivain et naturaliste romain - 1er siècle
LES DATTES

 

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Les plus célèbres sont celles qui furent nommées royales , parce qu'elles étaient réservées uniquement pour les Rois de Perse. Elles croissaient à Babylone, mais seulement dans un jardin du Bagoas, c'est-à-dire de l’eunuque, en langue Persane : car il y a eu des eunuques qui ont régné dans la Babylonie & ce jardin était toujours du domaine du Prince régnant. Dans les régions méridionales, les dattes les plus estimées sont les syagres, ensuite les margarides. Ces dernières sont blanches, courtes, d'une figure ronde, plus semblables à un pépin qu'à un gland : voilà pourquoi elles ont été appellées margarides, comme qui dirait semblables à des perles. On dit que dans la contrée de Chora il y a un arbre de dattes margarides & un autre de dattes syagres & quant à ce dernier, j'en ai oui faire des récits merveilleux : savoir qu'il meurt en même temps que le phénix, dont le nom, à ce que l'on croit, est venu de ce palmier, & qu'ensuite il renaît de lui-même comme cet oiseau. Or, au moment même où j'écris, il porte du fruit. Ce fruit est gros, dur, raboteux, & il diffère des autres dattes en ce qu'il a un certain goût sauvage, tel à-peu-près que la chair du sanglier ; ce qui, sans difficulté, lui a fait donner le nom de fyágre. Les dattes sandalides, ainsi appelées à cause de leur ressemblance avec des sandales, tiennent le quatrième rang en estime : mais elles sont aussi rares qu'elles sont bonnes; car on dit toute l'Ethiopie il ne s'en trouve plus que cinq  arbres.
Après les sandalides , il n'y en a point qui aient plus de réputation que les caryotes. Elles sont très nourrissantes & donnent beaucoup de suc : aussi les Orientaux en font-ils leurs principaux vins. Il est vrai que ces vins incommodent la tête & c'est ce qui a fait donner le nom de caryotes aux dattes dont nous parlons. […]                                                                                                           
La vraie marque pour savoir si des dattes sont vieilles ou gâtées, c'est lorsqu'elles n'ont plus un certain poireau que l'on voit sur les dattes fraîches. Plusieurs des soldats d'Alexandre moururent pour avoir mangé des dattes vertes, qui les étouffèrent. Cet accident arriva à l'armée d'Alexandre en Gédrolie, par la qualité même du fruit dans sa verdeur & en d'autres pays, non pour cette cause, mais pour avoir trop mangé de ces dattes ; car les fraîches sont d'un goût si agréable , qu'on ne se lasse point d'en manger , même jusqu'au risque d'en mourir.

 

 

 

 

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PLINE L'ANCIEN

 

 

 

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Oeuvre Eugène Girardet
 

EMMILA GITANA
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