
A ma mère, ma fille Vincia, mes petites-filles Mila, Emma, Lorelei
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J’ai agrandi en moi les sillons du silencePour y planter profond les pousses de la joie ;Je ne contemple plus les arbres du dehors,Je les fais croître en moi dans le don désarmé ;Le poème creuse au loin ses racines de vie,Il me suffit d’un rien, d’être là, d’espérer ;Même si j’ai mal au vent, aux marées, aux sillages,Je cueille avec ferveur les bourgeons de l’année ;Demeurer sans compter élargit mes feuillages,Je veille avec le souffle la sève de l’été.
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