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EMMILA GITANA
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17 septembre 2007

DES CAMPS POUR LES REPUBLICAINS ESPAGNOLS

Réfugiés en France à la fin de la guerre civile, ce sont 450 000 (Espagnols républicains (militaires et civils) qui passent la frontière entre janvier et février 1939. Mais cet exil a débuté dès le déclenchement de la guerre civile en 1936, au moment où les franquistes ont fermé la frontière française à l’ouest des Pyrénées. Pour faire face à cet exode massif et précipité, les autorités françaises les placent dans des camps dans le sud de la France, appelés “ camps de concentration ”. “ Le terme camp de concentration peut choquer ; il est couramment utilisé dans les documents administratifs de l’époque, et le ministre de l’Intérieur, Albert Sarraut, l’emploie dans un sens “ lénifiant ” lors de sa conférence de presse au début de février 1939 : Le camp d’Argelès-sur-Mer ne sera pas un lieu pénitentiaire, mais un camp de concentration. Ce n’est pas la même chose. ”
Le gouvernement est également favorable aux départs pour d’autres pays, mais qu’ils s’agissent de l’URSS, de la Grande-Bretagne ou des pays d’Amérique latine, ils doivent passer au travers de quotas et de sélections souvent très stricts. Au total, ce sont environ 20.000 Espagnols qui choisissent de quitter la France, dont plus de 15.000 pour l’Amérique latine. Pour sortir des camps, les autorités françaises proposent également aux internés le retour dans l’Espagne franquiste. Ceux-ci se sont dans la plupart des cas enrôlés dans la Légion, puis plus tard, dans les bataillons de marche ou les Compagnies de travailleurs étrangers (CTE), pour édifier des fortifications du front, comme sur la ligne Maginot.

Faits prisonniers par la Wehrmacht en 1940, ils sont déportés en majorité dès la deuxième moitié de 1940 dans le camp de Mauthausen (. D’autres Espagnols sont encore livrés par la police de Vichy, arrêtés comme résistants, et ils sont répartis après 1942 entre différents camps nationaux-socialistes, les femmes étant déportées essentiellement à Ravensbrück. ( Nous savons que plus de 7.000 Espagnols sont déportés à Mauthausen ((2.000 survivront), car ils sont comptabilisés par nationalité. Déchus de leur nationalité espagnole par Franco, ils portent le triangle bleu des apatrides, avec en son centre un S pour Rot Spanier (rouge espagnol). Cependant, tous les Espagnols ne sont pas recensés comme tels, que ce soit à Mauthausen ou dans d’autres camps. Ainsi, les Espagnoles déportées à Ravensbrück portent le triangle rouge des prisonniers politiques. Elles sont en effet considérées comme des résistantes françaises, ce qui rend difficile toute estimation.
D’autres Espagnols sont également enrôlés comme travailleurs forcés par l’organisation Todt, entreprise publique du IIIe Reich .( On estime qu’en 1944, 191.000 étrangers travaillaient en France à la construction du Mur de l’Atlantique pour l’organisation Todt. Au total, 15.000 Espagnols réfugiés en France et livrés par la police française ont été internés dans des camps de travail Todt.
Les évaluations actuelles des historiens espagnols tournent autour de ces deux chiffres : 40.000 Espagnols capturés, 30.000 déportés....

no_pas21

espagnols

Commentaires
T
noire de l'histoire de l'Espagne.<br /> A ne pas oublier! Car, hélas, l'humanité à la mémoire courte...<br /> J'aime bien le montage photo et peinture.
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EMMILA GITANA
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