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EMMILA GITANA
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9 juin 2014

LES MATINAUX...Extrait

Quand nos os eurent touché terre,
Croulant à travers nos visages,
Mon amour, rien ne fut fini.
Un amour frai vint dans un cri
Nous ranimer et nous reprendre.
Et si la chaleur s’était tue,
La chose qui continuait,
Opposée à la vie mourante,
A l’infini s’élaborait.
Ce que nous avions vu flotter
Bord à bord avec la douleur
Etait là comme dans un nid,
Et ses deux yeux nous unissaient
Dans un naissant consentement.
La mort n’avait pas grandi
Malgré les laines ruisselantes,
Et le bonheur pas commencé
A l’écoute de nos présences ;
L’herbe était nue et piétinée.

 

.

 

RENE CHAR

 

.

 

chr

 

 

 

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