lundi 11 novembre 2013

FAUX PAS ENTRE DEUX ETOILES

Il est des gens si malheureux, qu'ils n'ont même pas de corps ; quantitative est leur chevelure, bas, calculé en pouces, le poids de leur intelligence ; haut, leur comportement ; ne me cherche pas, molaire de l'oubli, ils semblent sortir de l'air, additionner mentalement les soupirs, entendre de clairs claquements de fouet dans leur gosier. Ils s'en vont de leur peau, grattant le sarcophage où ils naissent et gravissent leur mort d'heure en heure et tombent, au long de leur alphabet gelé, jusqu'à terre. Pitié pour les « tellement »... [Lire la suite]
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vendredi 18 avril 2008

LES HERAUTS NOIRS

Il y a, dans la vie, des coups si forts... Moi je ne sais! Des coups comme de Dieu la haine; comme si avant eux le ressac de tout ce qui fut souffert se déposait dans l'âme... Moi je ne sais! Ils sont peu nombreux; mais ils sont... Ils creusent d'obscurs sillons sur le plus fier visage, sur le dos le plus fort. Ils sont parfois les poulains de barbares attilas; ou bien les hérauts noirs que la Mort nous envoie. Ce sont les chutes profondes des Christs de l'âme, d'une adorable foi que le Destin blasphème. Ces coups... [Lire la suite]
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samedi 15 décembre 2007

CESAR VALLEJO

"Jamais, hommes humains,il n'y eut dans la poitrine, au revers de la veste, dans le portefeuille,tant de douleur,dans le verre, dans la boucherie, dans l'arithmétique!jamais tant de tendresse douloureusejamais si proche du si lointain assaut,jamais le feu jamaisne tint mieux son rôle de froid mort!.....le malheur s'accroit, frères hommes"CESAR VALLEJO
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mercredi 12 décembre 2007

PIERRE NOIRE SUR PIERRE BLANCHE

PIERRE NOIRE SUR PIERRE BLANCHE Je mourrai à Paris, un jour d'averse, un jour dont j'ai déjà le souvenir. Je mourrai à Paris - je n'en ai pas honte - peut-être un jeudi d'automne, comme aujourd'hui. Un jeudi, oui; car aujourd'hui, jeudi, où j'aligne ces vers, tant bien que mal j'ai endossé mes humérus, et jamais comme aujourd'hui, je n'ai essayé, après tout mon chemin, de me voir seul. César Vallejo est mort, tous les frappaient tous sans qu'il ne leur fasse rien ; et tous cognaient dur avec un bâton et dur encore avec une corde;... [Lire la suite]
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