dimanche 29 octobre 2017

OCTOBRE

Voici l’odeur totale du matin. Le jasmin endormi. La sueur du soleil. J’avale l’écorce du monde. La terrestre présence. Entre mes vertèbres descend le venin de l’hiver. Je touche le temps pour accéder à sa légende. Je suis le chemin d’herbe coupée, les pétales mourants des roses. C’est l’automne dans le tambour des labours. Il y a comme un souffle fatigué dans les branches, une libellule attardée, des coups de hache près d’un lointain bûcher. Là-bas on brûle des feuilles mortes pour l’appétit des chaumes. L’écureuil disparaît dans la... [Lire la suite]
Posté par emmila à 09:24 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
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dimanche 12 mars 2017

SOUFFLES ET SONGES...Extrait

Lumières d’octobre comme un bonheur inespéré déployant ses filets un félin assoiffé qui voit venir l’hiver Oh ! les feulements du vent quand les temps se renversent Soleils d’octobre illuminant le ciel entre deux averses La vie est douce, et lente, et douloureuse Le présent bat le rythme Cœur d’espace et de transparence La beauté souveraine rayonne en sa fragilité Nous n’avons rien à dire sinon cette caresse de lumière . . . COLETTE GIBELIN . . .
lundi 17 octobre 2016

L'EAU DE LA SOURCE

C’est l’automne. Le vent s’empale aux crocs des arbres laissant tomber leurs feuilles comme on enterre un os. La terre les dévore pour réchauffer sa chair. Déjà, les oiseaux ont crevé les yeux des tournesols et des épis de maïs. Les fruits gèlent sur les branches avant le vin d’hiver. Les épinettes gonflent leurs gobelets de résine. Les insectes frileux rejoignent l’invisible. Les criquets sèchent dans les plinthes et retournent au silence. La pluie d’octobre éveille les enfants de poussière. Je me perds partout mais ne retrouve que... [Lire la suite]
vendredi 30 septembre 2016

OCTOBRE...Extrait

En mémoire d'Agnès Schnell   Et viennent de nouveau les grands beaux jours... Une fois encore, la sérénité d'octobre... L'air entoure, c'est quelque chose qui n'est pas, c'est de la place, de l'espace, c'est une absence d'oppression et de murs: l'air libre. L'étendue à peine relevée sur ses bords, ses lointains bords, comme un berceau. C'est l'air qu'on ne voit pas, qu'on boit un peu comme de l'eau fraîche, c'est tout le ciel comme un grand verre d'eau, et l'air est frais, rafraîchissant, désaltérant. On taille les haies,... [Lire la suite]