31 mai 2016
HERBES HERBES
herbes herbes
à quels vents ployées coupées
sur quel autel
en longue mémoire de nos moissons
la faux
nos vies usées
pierres mortes que plus un sel n’avive
je regarde devant
le futur libre de nous
la route si étrange maintenant
qui conduit nos paupières en ailleurs
pays sauvage que nous aimions
les ronces les étangs
les bruyères abstraites le sablier
je tremble
et le seul néant entre nous rameute sa chiennerie
on m’attend
la porte est lourde
la pousser m’illumine
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FRANCIS ROYO
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Photographie Don Smith Photography
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