MARIE- JOSE NAT...HOMMAGE
Grande peine, ce soir, en apprenant le décès de l'actrice Marie-José Nat... Je l'avais rencontrée à de nombreuses reprises, elle me parlait toujours, me demandait comment j'allais, comme si nous nous étions reconnues, alors que nous ne nous connaissions pas...Nous avions certainement quelque chose en commun, mais qui demeurera un mystère...Merci Madame, vous étiez lumineuse ...Toujours aimable, attentionnée, simple et accessible, Marie-José Nat berça ma tendre adolescence dans " Les gens de Mogador ", saga familiale où sa beauté et son talent rayonnaient...Que la terre vous soit légère , Madame, et que l'étoile que vous ajouterez aux cieux brille de mille feux...
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"Car chaque fois, et chaque fois singulièrement, chaque fois irremplaçablement, chaque fois infiniment, la mort n’est rien de moins qu’une fin du monde. Non pas seulement une fin parmi d’autres, la fin de quelqu’un ou de quelque chose dans le monde, la fin d’une vie ou d’un vivant. La mort ne met pas un terme à quelqu’un dans le monde, ni à un monde parmi d’autres, elle marque chaque fois, chaque fois au défi de l’arithmétique l’absolue fin du seul et même monde, de ce que chacun ouvre comme un seul et même monde, la fin de l’unique monde, la fin de la totalité de ce qui est ou peut se présenter comme l’origine du monde pour tel et unique vivant, qu’il soit humain ou non.
Alors le survivant reste seul. Au-delà du monde de l’autre, il est aussi de quelque façon au-delà ou en deçà du monde même. Dans le monde hors du monde et privé du monde. II se sent du moins seul responsable, assigné à porter et l’autre et son monde, l’autre et le monde disparus, responsable sans monde (weltlos), sans le sol d’aucun monde, désormais, dans un monde sans monde, comme sans terre par-delà la fin du monde ».
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JACQUES DERRIDA
Le dialogue ininterrompu : entre deux infinis, le poème ( 2003).
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