vendredi 9 juin 2023

COMME UN POISSON VOLANT : NIEVES FRESNEDA*

Des vagues de mer, des galériensdes pétales bleutés d’alguesrecouvrent ses jours et ses heures,comme reconnaissant à ses pieds.Une rumeur du Béninl’amena au fond de cette terre.Là reposentses couleuvres,ses cercles,ses coquillages,ses jupons,ses pieds,qui cherchent la forêt dense,qui ouvrent des chemins inconnusvers Olókun.Ses pieds marins,enfin,ses troncs de sel,les pieds perpétuels de Nievesqui s’élèvent comme des lunes pour Yemayá. . . . . . NANCY MOREJON .* Nieves Fresneda était une grande danseuse de... [Lire la suite]

vendredi 9 juin 2023

NANCY MOREJON...Extrait

  « On entend encore le chant béni des oiseaux dans la matinée mais il y a d'autres étrangers, qui sont des soldats, avec leurs fusils prêts à tirer à la lumière du vol entrepris par les oiseaux qui chante le matin Marche et marche de l'ami qui contemple la scène assaillie par l'étonnement le plus indescriptible. Ils tirent sur le vol bleu des oiseaux les envahisseurs impunis avec leurs casques féroces et leurs fusils avides de sang innocent. Marcher et marcher, et ne rien comprendre mais le droit des oiseaux... [Lire la suite]
mercredi 1 juin 2016

JOURNAL D'UN MARIN...Extrait

"Ce n'est pas encore l'aube dans la maisonLa nostalgie est couchée à mes côtés.Elle dort, elle reprend des forces,Ca fatigue beaucoup la compagnieD'un nègre rebelle et romantique.Elle a quinze ans, ou mille ans,Ou elle vient seulement de naîtreEt c'est son premier sommeilSous le même toit que mon cœur.Depuis quinze ans ou depuis des sièclesJe me lève sans pouvoir parlerLa langue de mon peuple,Sans le bonjour de ses dieux païensSans le goût de son pain de maniocSans l'odeur du café du petit matin.Je me réveille loin de mes racines,Loin... [Lire la suite]
Posté par emmila à 23:49 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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mardi 7 août 2012

J'AI

Quand je me vois et je me pince moi, Jean Sans Rien encore hier et aujourd’hui Jean Avec Tout, aujourd’hui avec tout, je regarde en arrière, je contemple, je me vois, je me pince et je me demande : mais comment est-ce possible ?  J’ai, voyons un peu, j’ai le plaisir d’aller et venir partout dans mon pays, maître de tout ce qu’il y a, libre de bien regarder de près ce qu’avant jamais je n’ai eu et ne pouvais avoir. Je peux dire zafra, Je peux dire montagne, Je peux dire ville, dire armée, désormais miennes, à jamais, et tiennes... [Lire la suite]
Posté par emmila à 16:28 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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