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EMMILA GITANA
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9 novembre 2007

CA

Il n'y a qu'un homme et une femme assis sur un talus
ou sur un tronc d'arbre
    qui puissent comprendre ça
parce que tout ce qui est essentiel
ne peut se comprendre qu'à deux
    on a mis nos chaussures chacun
    sur un plateau de la balance
    naturellement les siennes étaient plus légères
    tout s'est passé comme prévu au terme de quelques secondes
    les deux plateaux de la balance se sont stabilisés sur le même niveau
    alors nous avons ri comme des cabris
    nous avons jeté nos vétements au sol et
nous sommes partis dans la nuit
    vêtus d'utopie et de légende
l'espoir et notre amour bouillaient au fil de nos veines
    Nous avons traversé des villes ,des plages, des cimetières ,des mers
    des idées à peine ébauchées.
    Nous avons fait des enfants
nous les portions tour à tour dans nos bras
    une fois j'étais le père
    je cassais du bois pour le feu une fois j'étais la mère
    et je brassais la soupe
elle ma rose du désert c'était pareillement
    lorsque nous sommes arrivés
l'un devant la sépulture de l'autre
    ce fut un déchirement mais le vivant avait en lui la part
    de l'autre et les autres s'en rendaient compte
    Le mort préparait le trousseau de l'autre
    lui dressait son lit de brume tiède
    l'homme et la femme sont éternelle attente l'un de l'autre
    Tous les ruisseaux le disent....

Jean-Pierre Rosnay

chaos2

Commentaires
T
Superbe poème! J'ai apprécié l'interchangeabilité des rôles entre l'homme et la femme!<br /> Merci du partage.
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EMMILA GITANA
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