2 février 2008
EN LA DEMEURE..Extrait
Si l'autre se dissociait
cherchant son autonomie
partant d'un geste minime
pour subvertir le réel
aussitôt l'effroi de la scission engouffrerait la
fragilité d'être deux
dans la substance indivise
ruinée par l'hostilité
d'une multitude intérieure
Alors les murs de la demeure
s'empliraient du soliloque
des effarés qui demandent
l'unité du face-à-face.
Mais le mur s'est assombri
la nuit est tombée
Alors on se tait
et on meurt du mieux qu'on peut
en espérant qu'il y a au-delà
autre chose que des hommes
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ANTONIO RODRIGUEZ.
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PHOTOGRAPHIE JEAN-PAUL COLA
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