14 février 2010
MAURICE BLANCHOT
"Non pas une seule faille ou fissure, mais une
suite indéfinie-la série- de crevasses, quelque chose qui s'ouvre et ne
s'ouvre pas ou qui s'ouvre, toujours déjà refermé, et non pas la béance
de l'abîme où il n'y aurait plus qu'à se glisser dans l'immense,
insondable vide, plutôt ces fentes ou fissures dont l'étroite
astreinte, le resserré de la défaillance, nous saisit, par un
enfoncement impossible, sans nous permettre de tomber selon le
mouvement d'une chute libre, fût-elle éternelle : voilà le mourir
peut-être, la dure croissance au coeur du mourir. "
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MAURICE BLANCHOT
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Oeuvre Bona Mangangu
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