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EMMILA GITANA
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28 août 2012

CHANT V

… Et toi,

Femme dont la peau caresse quand tu passes,
plus blanche que la douceur de le dire,
dont la respiration suspend la planète
à travers l’eau rouge d’aurores,
le souffle
qui éteint un astre et en allume un autre,
tu portes mon tremblement
comme je porte sur moi ton existence.

Femme de colombes en plein vol,
aux yeux de métal blessé,
aux yeux où l’eau incendie
et le feu mouille,
sépare-moi de cette solitude
qui laisse en solitude tout ce qu’elle touche.

Femme,
jour fermé,
femme à la démarche nue,
au chant nu,
je vais et viens en toi,
je vais en toi aux autres.

Tes jambes me dénudent
et tes seins,
pêches qui montrent leur coeur
et sont musique dans la bouche,
m’arrêtent
en moitié de moi-même.

Immobile vers toi,
immobile m’envolant,
je m’arrête au milieu de la vie.

Immobile vers la mer,
immobile à grands pas,
immobile en tombant
au milieu de mon corps,
immobile en fuyant,
je m’arrête au milieu de l’éclair.

Dans un souffle d’abeilles dans le lointain,
je m’arrête en toi
au milieu de la mort.
Que la vie m’ôte la vie !

.

.

.

AUGUSTO LUNEL

.

.

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louis-courtat-1840-1909odalisque1

Oeuvre Louis Courtat

 

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