12 septembre 2012
CHANT I
Personne n’échappera à mon amour,
au lys à la blancheur qui brûle,
à la parole qui incendie ce qu’elle nomme.
La tempête sortie d’une rose dont le silence creuse le précipice,
creuse en toi jusqu’à la mer la mort,
brise le château de lampes pour que la lumière se déverse à tes pieds.
Un aigle ouvre les ailes dans ta poitrine et une douleur bleue dans la mienne.
Le coeur emporté par des vents contraires,
la poitrine profonde et fermée comme un coup de tonnerre,
l’oeil qui me manque me regardant du typhon qui approche,
l’être comme une blessure rauque,
je vais dans mon amour comme dans l’air au tien comme dans ton sang.
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AUGUSTO LUNEL
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Photographie Nathalie Magrez
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