Jacob Desvarieux, né le 21 Novembre 1955 à Paris et mort le 30 Juillet 2021 à Pointe-à-Pitre, est un chanteur, musicien, arrangeur et producteur français. Il est l'un des cofondateurs du groupe de musique Kassav'.
A l'époque du disco, Jacob Desvarieux rencontre Pierre-Édouard Décimus. Ensemble, ils fondent en 1979 le groupe antillais Kassav' et a largement contribué au développement et au rayonnement du groupe, au niveau international.
En 1999, il sort un album solo Euphrasine's Blues.
En 2003, il réalise avec Passi (et sa formation Bisso Na Bisso) une chanson sur l'album Dis l'heure 2 zouk. Les deux clips Laisse parler les gens et Ma rivale sont confiés à J.G Biggs.
Diabétique, Jacob Desvarieux avait bénéficié d'une greffe rénale, ce qui l'astreint à prendre à vie un traitement immunosuppresseur pour lutter contre le rejet de l'organe greffé. Ayant reçu trois injections de vaccin contre la Covid 19; il développe toutefois la maladie en juillet 2021. Il est hospitalisé au CHU de Pointe-à-Pitre où il est placé dans un coma artificiel afin que lui soient prodigués les soins nécessaires. Il meurt des suites de la Covid-19 le 30 juillet 2021 à l'âge de 65 ans.
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Jacob Desvarieux
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Alerte
Il y a au bout du monde une parole
Qui éclot dans la tendresse
Les mots appellent les mots par delà l’océan
Et répondent aux chercheurs de trésor
D’étranges magiciens maîtres des formules
S’emparent de la fleur ouverte des étoiles
Le monde s’arrondit au cercle de tes lèvres
Ton visage surgit comme l’éclair
Il est temps de respirer l’orage au fond de l’auberge
Il est temps d’apprivoiser les grains de la beauté
Les feuilles se taisent et s’enroulent comme des parchemins
Elles ont beau tirer la langue
La phrase s’envole à tire-d’aile d’un point à l’autre tel un papillon qui cherche la sortie
Le soir a peint sa calebasse de peintures d’amour
Je ne suis qu’un jardin suspendu
Qu’un bateau ivre
D’autres diraient un plain-chant
Une foule d’hommes à la recherche d’un seul cœur
Une foule d’hommes dans la vigne des mots
Et qui parle à haute voix par tes lèvres musiciennes
Je me souviens de la marche nuptiale
Des trois pierres sacrées sous le feu
Et du pain de l’alliance
Je me souviens des mots sur les toits
De la parole qui demande la route
Le langage s’est invité parmi un chant de noces
A mouillé l’ancre aux aisselles des îles
Et me voilà à l’autre bout des rives
Le train des mots attaché à tes mots
Je dis pour toi le voyage de toutes les Indes
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ERNEST PEPIN
" Il y a au bout du monde une parole "
Faugas/ Lamentin/Guadeloupe
01 Août 2011
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