30 novembre 2023
HOMMAGE A JEAN-FRANCOIS MATHE...Extrait
Quand il m’arrive d’oublier que vous êtes morts,
je vous entends venir,
comme du vent plein d’arbres,
rendre toutes ses feuilles à ma mémoire.
Tout ce temps que vous rapportez,
ma maison si petite aujourd’hui
le contient à peine,
seule s’agrandit la page,
mieux éclairée par vos ombres que par des lampes,
où j’écris ce que vous me murmurez.
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Ce qui faisait naufrage
était-ce en mer,
était-ce en moi ?
De quelles crêtes ou creux de vagues
appelaient ces voix connues
que la nuit apportait, remportait
dans une nasse de vent noir ?
Qui s’enfonçait en l’eau profonde
où s’élançait mon cœur
comme un sauveteur impuissant ?
Où que ce soit, il y avait naufrage
et seul le matin dirait
qui en avait réchappé
en mer ou en moi.
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JEAN-FRANCOIS MATHE
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