samedi 24 octobre 2015

SENSATIONS

 Pour dire le chemin perdu qui va là haut sur le plateau des estives de ma petite enfance, la cabane de pierres de mon oncle, qu'il tenait de mon grand-père, et du grand père de mon grand-père, les ruines du buron où se rassemblaient dans les tintements des lourdes cloches les vaches rouges aux longues cornes. La traite commençait tôt, il était juin déjà à l'été frémissant dès quatre ou cinq heures du matin, du fond de la vallée la Santoire faisait des zigzags dans les prés, sous le regard des vieux volcans éteints. Odeurs des... [Lire la suite]