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EMMILA GITANA
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10 novembre 2011

BRUME ETERNELLE

 Au-delà de l’hiver,

 où ne reposent plus les oiseaux migrateurs,

 au-delà de l’exil des oiseaux,

 au-delà des oiseaux et de leur discipline

 -l’acte de voler-

 une essence nue s’ouvre pour nous

 sans âme ni cœur,

 au-delà de cette espèce, de cet attribut.

 Un chemin de neige la déchire.

 C’est la séparation que la nature

 a placé entre elle et tout ce qui existe:

 un nom blanc et glacé.

 Mot nacré qui fait mal comme une vertèbre

 de tout l’univers,

 exhalaison du temps et du néant,

 brume éternelle.

 Mais en elle il y a un amour qui a figure,

 et une passion ancienne

 qui rend tout neuf, fait tout renaître.

 Il y a aussi une ombre qui sépare

 la langue des hommes

 en cendres et en braises.

 Mais l’espace qu’elle occupe

 est le début d’une autre langue

 qui depuis ces frimas

 nous brûle et nous éclaire

 au-delà de l’hiver,

 au-delà des symboles et de la mer.

.

 

JOSE RAMON RIPOLL

.

 

31215_tableau_brume_d_automne_1

 

Oeuvre Magda

 

 

 

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