ANNA MARIA CARULINA CELLI, POEMES ...Extrait

Il faut être enfant pour voyager

Sans quitter sa place

Vagabonder entre les lignes de la main

D'une même paume

Monter et descendre infiniment

La ride d'amour

Parcourir la nef sacrée du corps élu

Baigné dans les feux enluminés des vitraux

D'un regard, d'une peau

S'agenouiller en elle et prier

L'Eternel

Que dure le pèlerinage

Parmi les ombres peintes

Dont les visages naïfs

Laissent pendre comme des pierres précieuses

Au bout d'yeux trop bleus

Une larme

Il faut être enfant pour voir en une pierre

Un coeur

Un enfant pour croire

Emouvoir le caillou par lequel il se blesse

Malgré la poussière qui recouvre leurs tombes

Ne pas laisser de parler aux morts

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ANNA MARIA CARULINA CELLI

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