samedi 20 décembre 2014

CONFUSION

Mon coeur,ou le tien ?Qui reflète mes pensées ?Qui me prêtecette passionsans racines ?Pourquoi mon habit change-t-ilde couleur ?Tout est carrefour!Pourquoi vois-tu dans la fangetant d’étoiles ?Frère, est-ce toiou moi ?Et ces mains si froides sont-ellescelles d’un autre ?Je me vois parmi les couchants,et une fourmilière de genscircule dans mon coeur.     FEDERICO GARCIA LORCA        

jeudi 11 décembre 2014

CHANSONS, POEMES DU CANTE JONDO...Extrait

Tu voulais que je te dise le secret du renouveau. Mais je garde le secret tout autant que le sapin. Arbre dont les mille doigts indiquent mille chemins. Je ne te dirai jamais, mon amour, pourquoi si lentement le fleuve coule. Mais je mettrai en ma voix d'eau dormante le ciel cendré de tes regards. Tourne autour de moi, ma brune, et prends bien garde à mes feuilles. Tourne encore, tourne toujours jouant à la noria de l'amour. Quand je le voudrais, je ne puis te dire, hélas, le secret du renouveau.     FEDERICO... [Lire la suite]
samedi 29 novembre 2014

GARCIA LORCA...Extrait

Je prononce ton nomAu coeur des nuits obscuresLorsque viennent les astresBoire à l'eau de la luneEt que dorment les feuillesDes secrètes ramures.Je me sens tout sonoreDe passion, de musique,Folle horloge qui chanteLes heures de jadis.Je prononce ton nomEn cette nuit obscureEt je l'entends sonnerPlus lointain que jamais,Plus lointain que toutes les étoiles,Et plus plaintif que le bruit de la pluie.Pourrai-je un jour t'aimerComme je fis naguère?Mon coeur, où est la faute?Si le brouillard s'éclaire,Aurai-je une nouvellePassion,... [Lire la suite]
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dimanche 13 avril 2014

FEDERICO GARCIA LORCA

Aujourd'hui tremble en mon coeurUn vague frisson d'étoilesMais mon sentier s'évanouitDans l'épaisseur du brouillard.Le jour m'a brisé les ailes,La douleur et le regretOnt baigné les souvenirsA la source de l'idée.Toutes les roses sont blanchesAussi blanches que ma peine ;Il n'y a que les roses blanchesCar il a neigé sur ellesEt l'arc-en-ciel s'est éteint.Il neige aussi sur nos âmes.La neige de l'âme a sesFlocons de baisers, d'imagesQui s'enfouissent dans l'ombreOu le jour de la pensée.La neige des roses glisse,Celle de l'âme... [Lire la suite]
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vendredi 1 novembre 2013

SOLITUDE

Solitude pensivesur pierre et rosier, mort et réveil,où libre et captive,figée dans son vol blanc,chante la lumière blessée par le gel. Solitude au stylede silence sans fin et d’architecture,où la démarche indécicede l’oiseau dans les haiesne réussit pas à clouer ta chair obscure. En toi je laisse oubliéela frénétique pluie de mes veines,ma ceinture décorée,et brisant des chaînes,rose fragile je serai parmi les sables. Rose de ma nuditésur tissus de chaux et feu sourd,lorsque rompu déjà le nœud,lavé de lune et aveugle,croise tes... [Lire la suite]
mardi 22 octobre 2013

LES PEUPLIERS D'ARGENT

Les peupliers d’argent Qui s’inclinent sur l’eau Savent tout, mais ne parleront jamais. Le lys de la fontaine Tait sa tristesse. Tout est plus digne que l’humanité ! Face au ciel étoilé, la science du silence Appartient à la fleur tout autant qu’à l’insecte. La science du chant pour le chant Habite les bois murmurants Et les flots de la mer. Le silence profond de la terre qui vit, C’est la rose qui nous l’enseigne Au rosier épanouie. Il faut répandre le parfum Que nos âmes enclosent ! Il faut être musique, Lumière et bonté. Il faut... [Lire la suite]

mardi 5 juin 2012

SAINT-JACQUES, BALLADE INGENUE

 I Saint Jacques a passé cette nuit,Dans le ciel, sur un trait de lumière,Racontent les enfants en jouantAvec l’eau d’un ruisseau serein. Où s’en va le pèlerin célestePar la claire avenue infi nie?Il va sur un poulain de neigeTout là-bas vers l’aurore qui luit. Tout-petits, chantez dans la prairieEt trouez les vents de vos rires! « Moi, dit quelqu’un, j’ai vu saint JacquesAu milieu de deux cents hommes d’armes.Ils allaient tout couverts de lumières,Enguirlandés de vertes étoiles.Le cheval que montait saint JacquesÉtait un... [Lire la suite]
dimanche 12 février 2012

SONNET DE LA DOUCE PLAINTE

J'ai peur de perdre la merveille de tes yeux de statue, et l'accent que, pendant la nuit, pose sur ma joue la rose solitaire de ton haleine.   J'ai peine à n'être en cette rive qu'un tronc sans branches; et ce qui me désole est de ne pas avoir la fleur, pulpe ou argile, pour le ver de ma souffrance.   Et si toi tu es mon trésor occulte, si tu es ma croix, ma douleur mouillée, si je suis bien le chien de ton domaine,   ne me laisse perdre ce que j'ai gagné et décore les eaux de ton fleuve avec des... [Lire la suite]
mercredi 8 février 2012

ÂME ABSENTE

Ni le taureau ni le figuier ne te connaissent, ni les chevaux ni les fourmis de ta maison. Ni l’enfant ni le soir ne te connaît parce que tu es mort pour toujours. Ni l’arrête de la pierre ne te connaît, ni le satin noir où tu te défais, ni ton souvenir muet ne te connaît parce que tu es mort pour toujours. L’automne viendra avec ses conques, raisins de nuages et cimes regroupées, Mais nul ne voudra regarder dans tes yeux parce que tu es mort pour toujours. Parce que tu es mort pour toujours, comme tous les morts de la Terre, comme... [Lire la suite]
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lundi 23 janvier 2012

L'AURORE DE NEW-YORK

L’aurore de New-York a quatre colonnes de fange et un ouragan de noires colombes qui barbotent dans les eaux pourries. . L’aurore de New-York gémit sur les escaliers sans fin, cherchant parmi les arêtes vives le jasmin d’une angoisse dessinée. . L’aurore vient et nul ne la prend dans sa bouche parce qu’ici il n’y a ni espoir ni lendemain possible. Parfois les pièces de monnaie en essaims furieux transpercent et dévorent des enfants abandonnés. . Ceux qui sortent les premiers comprennent dans leurs os qu’il n’y aura ni... [Lire la suite]
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