
Nul ne sait rien de la matière songeuse.
Des forêts comme givrées aux carreaux de l’enfance. Du lait mêlé de sang ou de pois ou de lymphe ou de sève à l’intérieur des nuages. Des larmes. Des paupières humides et du ventre d’où suinte quelquefois la neige des étoiles.
Nul ne sait rien des algues. Des mots à peine prononcés. Des lèvres effeuillées pétale après pétale.
*
C’est qu’il y a le ciel.
Ses plaies. Ses ecchymoses.
Des milliards d’oiseaux morts cloués aux volets de la nuit. L’eau. La pluie goutte à goutte, qui ruisselle...
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