mardi 13 avril 2021

LES NOUVELLES NOURRITURES TERRESTRES...Extrait

« En vérité, le bonheur qui prend élan sur la misère, je n'en veux pas. Une richesse qui prive un autre, je n'en veux pas. Si mon vêtement dénude autrui, j'irai nu. Il y a sur la terre de telles immensités de misère, de détresse, de gêne et d'horreur, que l'homme heureux n'y peut songer sans prendre honte de son bonheur. Et pourtant ne peut rien pour le bonheur d'autrui celui qui ne sait être heureux lui-même. Je sens en moi l'impérieuse obligation d'être heureux. Mais tout bonheur me paraît haïssable qui ne... [Lire la suite]
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mercredi 31 juillet 2019

ILS Y SONT

Ils y sont :  L’un à l’autre, un mot dans l’autre… caillou de mots sur la langue d’un cœur chagrin.  Ils y sont :  Enfants de la Terre et du Ciel, que le vent porte sur un ruban de sable et d’amer… très loin, très loin dans des rêves de poudre et lames de sel.  Ils y sont :  Enfants marins, l’un pour l’autre et l’un sans l’autre… enfants rois, écorce de mère. Chérubins à la peau de nacre et pépites d’albâtre. . MARIA-DOLORES CANO ... [Lire la suite]
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dimanche 8 mai 2016

MURALE...Extrait

(…)Comme le Christ sur le lac...J'ai marché dans ma vision.Mais je suis descendu de la croix car je crains l'altitudeEt n'annonce pas la résurrection.Je n'ai changé que la cadencePour entendre, nette, la voix de mon coeur...Aux épiques, les aigles et pour moi, le Collier du pigeon,Une étoile abandonnée sur les toitsEt une ruelle menant au port...Cette mer m'appartientCet air humide m'appartient,Ce quai et ce qu'il porteDe mes pas et de mon sperme...m'appartiennentEt le vieil arrêt du bus m'appartient et m'appartiennentMon fantôme et... [Lire la suite]
mercredi 11 mai 2011

JEAN AMROUCHE

“J’ai longtemps cherché la perte de mon âme Livré aux démons sourds qui perdent toute vie, O mon Dieu, Que je ne sais plus bien les chemins au cours calme Qui mènent aux Saints Lieux. Oubli, plongée du corps au plus triste du gouffre Dans la joie sans nom, où tous les souffles brûlent ! O dans des bras durs qu’enlacent les bras souples, Possédés un instant du délire sacré. Cris et heurts de ma chair contre une chair qui souffre Dans l’univers crispé de nos corps enivrés ! J’ai trop souvent pleuré sur le corps d’une femme Je me suis... [Lire la suite]
vendredi 30 octobre 2009

LA PREMIERE ET DERNIERE LIBERTE...Extrait

En général nous avons des possessions parce qu'en dehors d'elles nous n'avons rien : nous sommes des coques vides, nous ne possédons pas. Nous remplissons nos vies de meubles, de musique, de connaissances, de ceci ou cela. Et cette coque fait beaucoup de bruit, et ce bruit nous l'appelons vivre, et avec cela nous sommes satisfaits. . . JIDDU  KRISHNAMURTI . . .  
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jeudi 29 octobre 2009

FERNANDO PESSOA

L'art nous délivre de façon illusoire, de cette chose sordide qu'est le fait d'exister... En art, il n'y a pas de désillusion, car l'illusion s'est vue admise dès le début.Le plaisir que l'art nous offre ne nous appartient pas, à proprement parler : nous n'avons donc à le payer ni par des souffrances, ni par des remords... Par le mot art, il faut entendre tout ce qui est cause de plaisir sans pour autant nous appartenir : la trace d'un passage, le sourire offert à quelqu'un d'autre, le soleil couchant, le poème, l'univers objectif.... [Lire la suite]
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vendredi 15 mai 2009

J'AI LA SAGESSE D'UN CONDAMNE A MORT

J’ai la sagesse d’un condamné à mort : Je ne possède rien et donc rien ne me possèdeJ’ai écrit mon testament avec mon sang :«Fiez-vous à l’eau, vous, habitants de ma chanson»Je me suis endormi ensanglanté et couronné de mon lendemainJ’ai rêvé que le cœur de la terre était plus grand que sa mappemonde,Plus limpide que son miroir et que ma potenceEt je me suis épris d’un nuage blanc qui me prendraitVers le hautComme une huppe avec des ailes de vent. A l’aubeL’appel de garde de nuitM’a tiré de mon rêve et de ma langue :«Tu vivras une... [Lire la suite]
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samedi 14 mars 2009

L'IMMENSITE DE CE QUE L'ON POSSEDE

"Quelle étrange chose que la propriété, dont les hommes sont si envieux! Quand je n'avais rien à moi, j'avais les forêts et les prairies, la mer et le ciel ; depuis que j'ai acheté cette maison et ce jardin, je n'ai plus que cette maison et ce jardin." . ALPHONSE  KARR .
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