2 octobre 2017
STÈLE D’UN MARCHEUR INCONNU
Pensif, sans rien révéler de ses origines,
de quel lieu ses parents, de quelle province son autel,
malade et pareil à un dieu dans l’incertain,
dans l’achèvement muet, cet homme est parvenu ici
et ici il se repose, en un point ignoré
situé entre l’adieu aux siens et la nuit.
Ici il se couche, silencieux et ultime,
dans le temps épuisé de son voyage.
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ESPERANZA LÓPEZ PARADA
traduit de l’espagnol par Claude de Frayssinet
Extrait de Los tres dias in Poésie espagnole -1945-1990,
Actes-Sud/Editions UNESCO, 1995
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