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EMMILA GITANA
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27 septembre 2012

LE POULPE ET LA PULPE...EXTRAIT

Il faut parfois de grandes bourrasques qui nous laissent hébétés, en dehors de nous-mêmes.

 

Partir. Ne laisser que nos mues quelque part griffonnées, cachées dans une fente, entre les dents d’un voleur d’âmes. Un vendeur de vent et ses hochets de feuilles.

 

Nous purgeons nos peines de vie et pouvons saisir dans une fraction de temps, de soleil, de silence, quelques visions et parfums fugaces de paradis.

 

 

 Le chat lèche le pain, le pain lèche le chat.

 

Inextinguible simplicité des jours. Ne pas casser le rythme.

Je songe aux sources fluides entre le bas et le haut.

 

Moi entre deux, à laver les rigoles, désencombrer les canaux

 

 

 Fièvre blanche. Au centre des pupilles, la veine de nuit.

A la fourche des doigts, mes flocons d’encre bleuissent.

 

Mise au pas. Marcher tout droit.

Révolution. Tourner en rond.

 

Attaquer le chat au chalumeau pour qu’il en sorte un chameau.

 

Jouer avec les mots.

Balles au bond, rebonds.

Au vol et revol vers quoi ?

 

Nous brocantons le futur tandis que décantent les souvenirs dans la cuvette sacrée.

Aujourd’hui je lave mon sang.

 

 

 Lichens, pulpe et déchirures. Avec les ongles fouir jusqu’à la source, se tailler un chemin dans l’impénétrable. L’énigme.

 

 Trans(e)création

 

Tant de bouches assoiffées, d’offrandes transparentes à la coupe du monde.

Oublier les mots, manger les mots. Chamade des nerfs. Neige majuscule.

Césure magicienne, le geste qui ouvre la mer.

 

Le corps a soif d’équilibre

Si on lui fait confiance

Il sait trouver la danse

 

Et il danse.

 

 

Le manque m’a donné la connaissance intérieure du vide.

La voie de l’instant, l’ennui pulvérisé. Juste se placer dans l’intervalle. Impeccable posture.

La seule qui réponde à une véritable nécessité.

 

Appel et jaillissement, évaporation, déshabillage.

Le témoin est presque nu maintenant. Franchir, s’affranchir.  

 

La traversée ne relie pas un point à un autre, elle nous rend à notre originelle unité.

 

 Pense-bête

 

Musique de mes vertèbres, cadence de mon sang.

Cendres et sang, rognures de lettres mortes.

 

Penser quand je serai morte à récupérer mes os.

.

 

CATHY GARCIA

Editions Cardère 2011

.

 

JAYA SUBERG 13

Oeuvre Jaya Suberg

 

 

 

 

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