jeudi 14 juillet 2022

LETTRES A UN JEUNE POETE...Extrait

Merci à Eléonore de Monchy . . . "La volupté de la chair est une chose de la vie des sens au même titre que le regard pur, que la pure saveur d’un beau fruit sur notre langue, elle est une expérience sans limites qui nous est donnée, une connaissance de tout l’univers, la connaissance même dans sa plénitude et sa splendeur. Le mal n’est pas dans cette expérience mais en ceci que le plus grand nombre en mésusent, proprement la galvaudent. Elle n’est pour eux qu’un excitant, une distraction dans les moment fatigués de... [Lire la suite]

dimanche 2 juillet 2017

SEUIL D'ERRANCE...Extrait

Je construis une balance pour équilibrer la norme et la folie le pendule et le chant du coq la parole d’explication et la poésie le travail inutile et l’oisiveté vitale l’obligation et l’acte libre l’usure et l’aumône Je construis une balance pour peser la glace et sa combustion le privilège et la misère ambulante dans le labyrinthe global dans l’impasse de l’arnaque sur la place des propagandes au jardin des pendus au cimetière disparu dans l’éclair et le tonnerre Je construis une balance pour le bourreau des lucioles et le... [Lire la suite]
mercredi 8 mars 2017

HOMMAGE A MAYA ANGELOU

 Je suis femme par les deux plateaux de mes mains Comme deux générosités ouvertes Je suis femme par la savane brûlée de mes yeux Et par le bouclier de mon front  derrière lequel luttent mes pensées et mes rêves Je suis femme par l’audace de mes lèvres où viennent pondre les baisers Je suis femme par l’écho de mon prénom qui roule dans les vallées de la vie Je suis femme par l’étreinte de mes bras autour du soleil Je suis femme par le berceau de mon ventre Je suis femme par la poulie de mes hanches où remonte l’eau... [Lire la suite]
lundi 23 janvier 2017

A MOTS OUVERTS

 à André Chenet et Tristan Cabral . Une pluie folle arrache la chemise des arbres. Les feuilles volent au vent comme des boutons qui pètent. Je vois les mots sortir des choses. Je les attrape au vol. Je ne joue pas aux mots comme on joue au soldat. J’en fais des parapluies, des bottines, et quelques fois des vers. Pour qu’une phrase se tienne, il faut placer les mots à la bonne place. Un semblant d’équilibre met la phrase en mouvement. La phrase n’est qu’un fil traversant le néant. Un mot mal placé suffit pour que... [Lire la suite]
samedi 18 janvier 2014

DIXIEME POESIE VERTICALE...Extrait

La fibre de quiétude que contient le fil de tout mouvement canalise un message qui parfois arbore la grâce comme une mystérieuse passion et une transgression du mouvement.   Un code secret, stupéfiante sueur de l'harmonie qui semble se tapir au fond, projette ainsi ses signes et parvient un instant à apprivoiser le coeur même du mouvement, pour qu'à la fin surgisse, comme une chose absolument nécessaire, le corps déconcertant de la beauté.   Tout mouvement est un tâtonnement contradictoire, toute beauté une... [Lire la suite]
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jeudi 28 juin 2012

GRAIN DE SEL DANS LA MER

Et reb Daod : « Nous allons au-devant du visage afin de prendre en défaut – de court – la mort. Ainsi mourons-nous souvent avant elle. » —  De quelle mort, reb Daod ? —  De la mort des murs, de la mort du rêve dur des murs. Et il ajouta : —  ...de ces pierres que la poussière croit maintenir debout, alors qu’elles ne sont que miracle d’équilibre et dont les rêves infinis rejoignent celui, brisé, du grain de sel dans la mer. . EDMOND JABES .  
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mardi 25 octobre 2011

XIIIeme POESIE VERTICALE

Toujours au bord.Mais au bord de quoi ? Nous savons seulement que quelque chose tombe de l’autre côté de ce bord et qu’une fois parvenu à sa limite il n’est plus possible de reculer. Vertige devant un pressentiment et devant un soupçon : lorsqu’on arrive à ce bord cela aussi qui fut auparavant devient abîme. Hypnotisés sur une arête qui a perdu les surfaces qui l’avaient formée et resta en suspens dans l’air. Acrobates sur un bord nu, équilibristes sur le vide, dans un cirque sans autre chapiteau que le ciel et dont les... [Lire la suite]