mercredi 10 août 2016

VI LAVANDAS SUMERGIDAS

Ví lavandas sumergidas en un cuenco de llanto y la visión ardió en mí. Más allá de la lluvia ví serpientes enfermas -bellas en sus úlceras transparentes-, frutos amenazados por espinas y sombras, hierbas excitadas por el rocío. Ví un ruiseñor agonizante y su garganta llena de luz. Estoy soñando la existencia y es un jardín torturado. Ante mí pasan madres encanecidas en el vértigo. Mi pensamiento es anterior a la eternidad pero no hay eternidad. He gastado mi juventud ante una tumba vacía, me he extenuado en preguntas que aún percuten... [Lire la suite]

mercredi 3 mars 2010

CLARTE SANS REPOS...Extrait

Au point où en sont les choses, de quelle clarté perdue venons-nous ? Qui peut se souvenir de l'inexistence ? Il serait sans doute plus doux de revenir, mais nous entrons indécis dans une forêt d'aubépines. Il n'y a rien au-delà de l'ultime prophétie. Nous avons rêvé qu'un dieu nous léchait les mains : nul ne verra son masque divin. Au point où en sont les choses, la folie est parfaite. .. .ANTONIO  GAMONEDA . . .    
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dimanche 26 avril 2009

DESCRIPTION DU MENSONGE...Extrait

La rouille s'est posée sur ma langue comme la saveur         d'une disparition.        L'oubli est entré dans ma langue et je n'ai eu d'autre         conduite que l'oubli,    et je n'ai accepté d'autre valeur que l'impossibilité.    Comme un bateau calcifié dans un pays d'où la mer s'est retirée,    j'ai écouté la reddition de mes os s'établissant dans        le repos ;    j'ai écouté la... [Lire la suite]
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jeudi 20 novembre 2008

PIERRES GRAVEES...Extrait

Tu peux gémir dans ta lucidité,ah solitaire, mais alors défais-toide la véracité dans la douleur. La langues’épuise dans la vérité. Parfois arrivel’incessant, celui qui devient fou : il parleet l’on entend sa voix, mais pas sur tes lèvres :c’est la nudité qui parle, c’est l’oubli.. . . ANTONIO  GAMONEDA . . . .  
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samedi 13 septembre 2008

CLARTE SANS REPOS

  Peut-être que je me succède à moi même. Je ne sais pas qui mais quelqu'un est mort en moi.Il pressentait lui aussi hier la disparition et il était menacé par la lumière, maisaujourd'hui c'est un autre couteau que j'ai devant mes yeux.   Je ne veux pas être mon propre inconnu, je suis encombré par les visions.Il est difficile   de faire circuler tous les jours la lumière dans les veines et travailler à la contractionde visages inconnus jusqu'à ce qu'ils se transforment en faces aiméespour pleurer ensuite parce que... [Lire la suite]
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mardi 4 mars 2008

CECILIA

...Tu dors sous la peau de ta mère et ses rêves pénètrent dans tes rêves. Vous allez vous éveiller dans la même confusion lumineuse. Tu ne sais pas encore qui tu es ; tu demeures indécise entre ta mère et un frémissement vivant.... ...Entre en ta mère et ouvre en elle tes paupières, entre doucement dans son cœur ; Redeviens fruit dans le silence. Soyez comme un arbre qui enveloppe la palpitation des oiseaux et il s’incline, et en descendent le parfum et l’ombre.... . ANTONIO  GAMONEDA . ... [Lire la suite]
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mardi 5 février 2008

GEOLOGIE

Parfois je pars vers les montagnespour regarder au loin.Je marche sur des coteaux où la vieille terrese fait belle au soleil et je voismonter l’ombre sur les collines.Et j’avancetrès longtemps en silence.Mais il y a des jours où je marche sur ces coteaux,je regarde vers les montagnes,et même là, pas de liberté.Et je rentre. Je sais bien qu’il est inutilede la chercher comme une clé perdue,  et qu’il est tout aussi inutilede regarder dans le fond de mon cœur.ANTONIO  GAMONEDA .
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lundi 14 janvier 2008

CLARTE SANS REPOS...

Je sens le crépuscule sur mes mains. Il arrive à travers le laurier malade. Je ne veux ni penser ni être aimé ni heureux ni me souvenir. Je ne veux que sentir cette lumière sur mes mains et ignorer tous les visages, et ne plus sentir le poids des c sons sur mon cœur, voir passer les oiseaux devant mes yeux et ne pas remarquer qu'ils s'en sont allés. Il y a des fissures et des ombres sur des murs blancs, il y bientôt plus de fissures et plus d'ombres et finalement il n’y aura plus de murs blancs. C'est la... [Lire la suite]
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dimanche 23 septembre 2007

Antonio Gamoneda - extrait de Exentos, I, in Edad

Il existait tes mains. Un jour le monde devint silencieux ;les arbres, là-haut, étaient profonds et majestueux,et nous sentions sous notre peaule mouvement de la terre. Tes mains furent douces dans les mienneset j’ai senti en même temps la gravité et la lumière,et que tu vivais dans mon cœur. Tout était vérité sous les arbres,tout était vérité. Je comprenaistoutes choses comme on comprendun fruit avec la bouche, une lumière avec les yeux Exentos, I, in EdadPoésie espagnole 1945-1990 . ... [Lire la suite]
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