samedi 13 octobre 2018

PEU A PEAU

  Est ce qu’un jourUn jour seulementLes peaux se souviendrontQu’elles ont le même ton Juste Soie en granitéDe Clair en Obscur moiréComme nous sommesHumains bêtes de somme Est ce qu’un peu enfin _ un jour Juste le temps de reprendreLe fil de l’humain en ChœurLes sens voilés à nos cœursEn tête pourront Doux entendre Que l’espace au temps d’exister S’il te plaîtVous Tant se meurtA vivre seul courbéQuandOn devrait surtout S’aimerEt plus encore se protéger. Cil Scille Sur le fil de l’ExilPeu à peau S’il vous PlaîtCil se... [Lire la suite]
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lundi 11 juin 2018

ENCRUCIJADA / CARREFOUR

¡ Oh, qué dolor el tenerversos en la lejaníade la pasión, y el cerebrotodo manchado de tinta !¡ Oh, qué dolor no tenerla fantástica camisadel hombre feliz : la piel,alfombra de sol, curtida !(Alrededor de mis ojosbandadas de letras giran.)¡ Oh, qué dolor el dolorantiguo de la poesía,este dolor pegajosotan lejos del agua limpia !¡ Oh dolor de lamentarsepor sorber la vena lírica !¡ Oh dolor de fuenteciega y molino sin harina !¡ Oh, qué dolor no tenerdolor y pasar la vidasobre la hierba incolorade la vereda indecisa !¡ Oh el más profundo... [Lire la suite]
dimanche 16 avril 2017

RIEN QUE CETTE LUMIERE

Rien que cette lumière que sèment tes mains Rien que cette flamme et tes yeux Ces champs cette moisson sur ta peau Rien que cette chaleur de ta voix Rien que cet incendie Rien que toi Car tu es l’eau qui rêve Et qui persévère L’eau qui creuse et qui éclaire L’eau douce comme l’air L’eau qui chante Celle de tes larmes et de ta joie Solitaire que les chansons poursuivent Heureux du ciel et de la terre Forte et secrète vivante Ressuscitée Voici enfin ton heur   .   PHILIPPE SOUPAULT   .
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dimanche 11 décembre 2016

SOMNAMBULE

Je garde sous la peau mon costume de mortavec à l'intérieur le long poignard de l'aubema voix se couvre mon ombre et moi nous sommes seulset je laisse sur l'eau des blessures insenséesJe suis à bout de peau je fais des métiers d'absenceje descends dans le corps des oiseaux somnambulesj'éteins les ombres blanches sur le miroir des mortset la couleur du monde s'est perdue en cheminJe vois le ciel pendu à des crochets de plombje vois des marées mortes dans le sang blanc des algueset sur les seuils de pierre des bracelets d'oiseauxDans un... [Lire la suite]
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mercredi 9 novembre 2016

REGAIN DU SANG...Extrait

La terre brisée où je te retrouve – tes mains puisent à mon visage et j’ai cessé de mordre le vent dans tes cheveux – cette terre de sacre, de couleurs avides d’ombre tendre compte ses failles avant boire. Un peu de feu nous tient à distance. Des armes dorment près de nous qui ne sont pas les nôtres. Soudain cette hâte à rompre les fruits sur l’étal au plus cru sous le ciel, et dans la pulpe la lumière fraye – nous sommes avec l’eau courante le sucre sur la peau, celui que la faim oublie, qui réveille les langues. ... [Lire la suite]
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mercredi 19 octobre 2016

PHILIPPE SOUPAULT...Extrait

Rien que cette lumière que sèment tes mains Rien que cette flamme et tes yeux Ces champs cette moisson sur ta peau Rien que cette chaleur de ta voix Rien que cet incendie Rien que toi Car tu es l’eau qui rêve Et qui persévère L’eau qui creuse et qui éclaire L’eau douce comme l’air L’eau qui chante Celle de tes larmes et de ta joie Solitaire que les chansons poursuivent Heureux du ciel et de la terre Forte et secrète vivante Ressuscitée Voici enfin ton heur   .   PHILIPPE SOUPAULT   . Photographie Thierry... [Lire la suite]
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vendredi 17 juin 2016

LE CHANT DE SAMA N'DEYE...Extrait

... Ecoute le chant de N’déye écoute mon chant.   Précipite ton retour comme l’oiseau qui revient au nid.   Fais de l’éventail de tes ailes le bouclier qui me couvre et m’abrite des harpons de leurs désirs, et que ton souffle couse les blessures de ma fidélité.   Ecoute le chant de N’déye, écoute mon chant   Ta voix est le vêtement de mon âme ; parle, et tu m’habilles, et tu me déshabilles, de plus près que ma peau.   De la chaleur de ton souffle et de la vie de tes mains, tisse pour... [Lire la suite]
samedi 2 janvier 2016

PROPHÉTIE DE TA PEAU MERVEILLEUSE

Bien que rien ne soutienne l’espoir que je chante j’additionne ici les syllabes de l’amour que je te porte presque à tâtons et je demande que son feu et sa musique retiennent le rossignol prisonnier dans ta poitrine.Je crois en un jour ensoleillé, mon espoir le sent ou le veut ou le craint ou meurt parce qu’il est proche de la fin simple comme le poing d’un enfant. Je crois au jour lumineux où tu te rendras.Je pourrais alors m’en tenir à ta peau véritable.Tu seras transformé en une matière si douce. Tu prendras forme dans la forme... [Lire la suite]
dimanche 20 septembre 2015

QU'IL Y AIT DES AUBES SOUS NOS EPAULES

Qu’il y ait des aubes sous nos étoffesque ces étoffes soient notre peauque cette peau soit ce qui nous sépare de nous-mêmesson inépuisable gestequ’il y ait sous notre peau le voile de cendrele jourla nuitqui muent sans nouset que la douleur soit si violemment nuece que nous essayons en vain d’attraperc’est l’ignorance même de l’épurela voix presque absentela forme de voixje suis ce que je tiens de moima salivemon pasl’étage de ma boucheet pour voirces deux yeuxque je ne vois pasvoici que les couleurs s’aviventau-dessus de notre... [Lire la suite]
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lundi 15 décembre 2014

L'ARBRE ABATTU

Un léger relief arrête la main. A peine sensible, un sillon, puis d'autres proches creusent la surface. La main effleure. Elle tâtonne comme à la recherche de détails estompés. L'arbre a souffert des derniers orages. Il était vieux. Il s'est rendu. Abattu dans l'herbe, il exhibe l'indécence de ses racines lourdes encore de terre. La main qui le frôle est ravinée, parcourue de nervures, de ramures, elle aussi.Esther touche chaque faille, chaque meurtrissure végétale. Elle en touche l'intimité des plis, là où se divisent les branches.Le... [Lire la suite]
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